jeudi 29 septembre 2011

Pluie diluvienne

Des ficelles d'eau attachent le sol au ciel.  Leur acharnement à s'entrecroiser n'en finit plus de peindre le ciel en gris et de composer une symphonie liquide.  Le tintement commence sur le toit de métal, glisse sur l'herbe luisante, ruisselante qui en devient transparente.  L'eau remonte du lac en petits bonhommes dansants qui ont fait fuir les castors bricoleurs et la mère cane qui vient toujours animer le rivage de mes matins d'insomnie.  La pluie est si forte qu'elle dessine des lignes horizontales sur le lac.  Des rideaux de pluie ne réussissent pas à masquer l'autre rive.  Ces pans de gouttelettes créent autant de murs du son à franchir pour absorber la lumière.
Le matin est vert-de-gris, tout en nuances froides, douces, distantes, il nous entraîne dans sa mélancolie.  C'est un jour qui ne laisse pas partir la nuit.  Il laisse une ouverture, une prise sur les mauvais rêves comme un rideau déchiré pendu à la fenêtre évoquant le cauchemar dont on s'est échappé.
Enfin, quand le soleil a chassé toute cette pluie et que les feuilles ont secoué les millions de gouttelettes, il ne reste plus que des milliers de taches vertes de toutes les nuances possibles. Impossible d'imaginer ce que ce serait une sécheresse dans cette atmosphère.  C'est un oasis perpétuel dévoué à la déliquescence de la nature!

samedi 17 septembre 2011

Lecture en cours

À défaut de repartir en vacances, de revoir Venise et l'Italie une autre fois, je me suis replongée dans la lecture. 
J'ai acheté "Un été sans les hommes", un court roman de 216 pages.  Quelques phrases sur la quatrième de couverture m'ont fait craquer. "En même temps que la jubilatoire résilience dont fait preuve le petit groupe de pétillantes veuves octogénaires qui entoure sa mère, Mia va découvrir la confusion des sentiments et les rivalités à l'oeuvre chez les sept adolescentes qu'elle a accepté d'initier à la poésie le temps d'un été, tout en nouant une amitié sincère avec Lola, jeune mère délaissée par un mari colérique et instable..."
 Et la suite me donne envie de poursuivre la lecture. Je vais peut-être comprendre ce qui m'arrive au milieu de ma vie.  Continuer à travailler ou non, me consacrer enfin à l'écriture et à la peinture.   Serait-ce trop tard ou bien le meilleur temps de ma vie pour le faire?   La lecture nous fait toujours grandir, j'y crois!