dimanche 19 août 2012

Je viens de lire des extraits du blogue de l'écrivaine Frances Mayes. De quoi faire rêver de tous les voyages.  Voici le lien pour son site officiel. Je tiens à le partager avec mes amies voyageuses.
http://www.francesmayesbooks.com/2012/06/15/a-week-in-the-world/

Je voudrais bien passer une journée à cet hôtel : la posta vecchia à Rome. Quel coin de paradis! On n'a jamais fini de découvrir l'Italie.

Lors de mon atelier d'écriture à l'École internationale de Percé, le prof nous a assigné un exercice d'écriture en essayant d'inclure des descriptions qui évoqueraient les cinq sens. Un exercice passablement difficile: nous pouvions le faire dans un texte ou plusieurs textes.  J'ai apprécié la lecture que nous avons faite de nos textes et les critiques et suggestions de mes collègues m'ont donné le goût de travailler mon texte ayant comme thème un lieu.  L'endroit qui m'avait inspiré est une petite boutique dont j'ai changé le nom, dans une petite ville non loin de mon chalet.  Cet endroit est chargé de marchandises très diverses mais aussi chargé d'un point de vue olfactif, visuel et auditif.
REMARQUE: Ce texte est inspiré de la petite boutique, il ne prétend pas en être une description exacte.

Voilà le résultat de ma première réécriture. Je songe à le retravailler encore tellement j'ai eu du plaisir à le faire. 

Un lieu
Nomade, petite boutique perdue au coin de la rue:  j’entre dans ton labyrinthe et je pars en voyage. Tu me balances sur la peau tes effluves de savon de Marseille, d’huile d’olive de tous les coins de la Méditerranée,  de camphre, de chocolat, de café corsé en plus de la vanille en longues tiges craquelées.  Dans la même pièce, tu oses mêler la lavande, les épices d’Orient, les herbes de Provence, les miels de la vallée de la Matapédia et les savons mélangés par la jeune fille du village qui a décidé de s’improviser lavandière en séchant dans ses savons, du romarin, des roses,  du muguet, du lilas, de la sauge, du thym, de la menthe et pourquoi pas du persil.  Dans cette échoppe qui fait rêver les pèlerins improvisés qui ne sauraient jamais se déplacer, je peux trouver des odeurs de l’Afrique à l’Amérique du Sud en passant par les champs de foin de toute la péninsule.  Ah quel périple à entreprendre, naviguer parmi les tissus, les jupons de soie, les colliers de bois exotiques et parfumés, les bijoux de coquillages marinés au varech ou en terre cuite assaisonnée aux épices d'Orient pour enfin se retrouver au coin de la cuisine et des épices.  En se promenant dans ce bazar, nous devons aussi subir tout un échantillonnage des musiques du monde en plus des sons provenant de la rue, c'est-à-dire, la route 132.  Ah! Nomade, tu as voulu masquer tes trésors dans une caverne avec la fumée des bâtons d’encens qui brûlent sans discontinuer infusant de leurs odeurs tous ces objets hétéroclites.  Tu ne réussis qu'à les noyer dans un nuage de bulles de savon qui nous poussent vers la surface et la sortie de cette grotte coincée dans ses trois mètres carrés.