mardi 19 avril 2016

Une journée frileuse, ensoleillée et venteuse. Un beau temps pour dessiner. Le miracle que peut faire une belle plume feutre et fine. Les bourgeons se réchauffent gentiment et montrent leurs couleurs. Les brins d'herbe nouveaux se faufilent parmi les herbes jaunies et les brindilles que les vents d'hiver ont parsemé dans nos champs. Nos conifères ont rajeuni leur palette de couleurs: les verts et les jaunes sont lumineux et leur texture accroche la lumière. Une insipiration pour mon carnet de croquis.  Parfois les croquis et les lectures mènent à la création d'une toile comme celle-ci. J'ai eu envie de représenter mes sentiments après la lecture du roman de Donna Tart, Le chardonneret. Une lecture époustouflante qui m'a réjouie du début à la fin. Depuis ce temps, je rêve de visiter le musée où se trouve l'oeuvre au centre de ce roman: Le chardonneret par le peintre Fabritius.

jeudi 14 avril 2016

Enfin le printemps!
Cela fait au moins trois semaines que je rêve de retourner en Espagne, en Italie ou au Portugal. À défaut d'acheter un billet d'avion et d'y aller, je lis. Encore une fois, un autre roman policier de Donna Leon s'est présenté pour me faire rêver de Venise, je peux rêver de leur bonne bouffe, du musée à ciel ouvert qu'est la Cité des Doges. Je peux en lire trois ou quatre pages chaque jour et rêver que je me promène sur la place St Marc ou que je visite enfin le musée de Peggy Guggenheim.
Depuis le début d'avril, je me revois au Portugal où nous étions l'an passé à la même date. J'ai songé à tous les jours aux fleurs du Portugal, aux plages de sable doré, au buisson de roses près de notre appartement qui s'était éclaté de manière insolente, le 9 avril. Quelle audace! Les roses couleur de grenat, de vin de Bordeaux, me narguaient chaque matin en me rendant au bord de la piscine. En passant près du restaurant, les buissons de romarin nous embaumaient et la vue de l'Atlantique nous comblait à chaque jour. Je n'irai pas ce printemps mais... j'ai trouvé une lecture qui me transporte au Portugal. C'est quand même assez rare que je plonge dans un livre et que j'ai de la difficulté à en sortir. Dans ce cas, je dois le laisser loin de ma vue, sinon je l'attrape et je me perds dedans.
Voilà le plaisir qu'on prend à découvrir encore le talent de conteur de Yann Martel avec Les Hautes Montagnes du Portugal. Sur la quatrième de couverture, le résumé nous procure déjà un sentiment d'évasion. Le roman est découpé en trois récits, de 1904 avec un jeune homme étrange qui marche à reculons. Quand vous saurez pourquoi, vous le trouverez encore plus sympathique. Ensuite, un pathologiste se présente trente-cinq ans plus tard, toujours en lien avec la quête du premier héros. Finalement, un sénateur canadien décide de s'installer au Portugal, cinquante ans plus tard et là, enfin, les trois récits vont s'entremêler.
Ce que j'apprécie dans cette lecture, ce sont les descriptions du Portugal, je me revois dans ce pays un peu sauvage mais avec un passé si riche, une langue grave et pourtant mélodieuse, des gens simples et fiers. J'y retourne aussitôt que je le peux.