lundi 16 octobre 2017


Mosaïculture et mon érable à deux troncs face à la fenêtre du salon. Les miracles de la nature et de l’horticulture. Notre visite à Mosaïc, Ottawa, s’est déroulée sous un soleil éclatant et un ciel bleu vif. Des merveilles de verdure et de fleurs ont réjoui nos yeux. Ensuite, nous avons marché jusqu’au Musée de l’Histoire et pris une collation dehors, face à la rivière. Quelle belle journée!
La journée suivante, en me promenant dans ma cour, j’ai été frappée par le totem créé par mon érable et ses fractures et blessures au fil des années. Cela forme un visage assez surprenant. Je le contemple chaque soir, au coucher du soleil. Le matin, je songe rarement à m’asseoir au salon. Un sujet de portrait ou de photographie mais certainement une bonne occasion de méditer en le contemplant.

samedi 2 septembre 2017

Voici un beau crépuscule, une photo que j'ai prise par la fenêtre de la voiture.  Elle m'a inspiré pour écrire lorsque le ciel rosissait hier mais le vent était très fort. Il n'y avait pas de nuages, cependant.
    "Les voiles brusques du vent claquent au mileu du champ, faisant lever les épis de maïs comme des milliers de vagues, poussant la journée vers le crépuscule.  Cette brise furieuse qui s'est présentée comme un doux rafraîchissement, se révèle être une sorcière balayant l'atmosphère des coups de balais enragés pour nettoyer la douceur de l'ultime soirée chaude de la saison estivale. Elle devient un vent assoiffé de révolution, cherchant à faire fuir l'été et à nous imposer l'automne, gris, froid et pluvieux.  Le temps qui nous attend demain et les prochains jours pour la rentrée officielle".

samedi 26 août 2017

Un sentier remis à neuf! Le dur travail de replacer les pas perdus après avoir arraché les mauvaises herbes, nettoyé les plantes des tiges inutiles, coupé les fleurs mortes. Je suis récompensée quand je peux reprendre mon sentier sans trébucher sur la petite pervenche qui prend possession de tous les espaces, libres ou pas. Je me dirige donc vers la lavande, le thym et les pousses de menthe. Ces dernières en arrachent, c'est le cas de le dire car la pervenche vole et parasite même la menthe bien endurcie et que je croyais établie. Je craignais qu'elle ne déborde de son petit lit et saute dans ma plate-bande de hostas et d'hémérocalles. Toutefois, c'est la pervenche et la bugle rampante qui l'ont envahie. Il faut arracher la pervenche avec vigueur et sans pitié. Je m’accorde cette violence au jardin, enlever la vie aux plantes. Je sais bien que je peux jeter mes tiges de pervenche et de bugle rampante dans un bout de terrain abandonné et elles renaîtront. Le jardin nous accorde sans cesse des surprises. Nous avons de quoi nous réjouir ou nous peiner à chaque matin en faisant simplement un tour de jardin. Ce qui m’émerveille dans le jardinage, le plaisir qu’on y trouve à savoir qu’on peut tout recommencer, modifier, améliorer, jardiner c’est jouer avec l’infini. Le bonheur quoi!

mardi 1 août 2017




Le parc de Hopewell Rock. Un paysage à couper le souffle! J'ai eu la chance de marcher sur le plancher de l'océan. Nous avons eu un guide avec un excellent sens de l'humour et de solides connaissances.  Quelle chance de vivre au Canada! Il y a des merveilles de la nature incomparables à tout ce que j'ai vu ailleurs dans le monde. Il y a aussi des gens tellement sympathiques que nous ne voulons pas aller vivre ailleurs.  Il y avait la marée basse vers quatorze heures. Nous sommes retournés vers vingt heures pour constater que le planche de l'océan sur lequel nous avions marché vers treize heures était maintenant recouver d'environ quarante pieds de cette eau salée et brune qui constitue l

vendredi 7 juillet 2017


Lectures du mois de juin 2017

"Un jardin de papier" par Thomas Wharton
Ce livre fut un délice mais un délice qui doit se déguster lentement car les références sont multiples. Il faut avoir une bonne dose de culture générale, un amour des livres et de l'imprimerie ainsi que du vocabulaire de la typographie et de la reliure. Autrement, il se pourrait que le lecteur/la lectrice s'attarde à chercher la signification de certains termes afin de mieux comprendre.
Il faut aussi aimer les légendes car le fantastique se mêle tellement au réalisme et au conte que c'est parfois difficile de ne pas s'enchevêtrer dans un écheveau aux fils de toutes les couleurs et de toutes les textures. En voici un exemple, la jeune héroïne rencontre une femme lors de son voyage aux multiples péripéties. Cette femme lui raconte une partie de sa vie mêlée à une légende.
" Son peuple avait coutume de porter une pierre comme celle-là chaque fois qu'un être cher partait en voyage. L'insecte qu'elles contenaient, appelé kamma , tissait son fil d'après l'itinéraire de l'être aimé dans le monde, un fil aussi difficile à entrevoir que les Hottentots eux-mêmes lorsqu'ils ne désirent pas être vus.................................................................................................................................

Pendant l'absence de l'être cher, ceux qui restaient entrelaçaient le fil de kamma dans leurs vêtements, leurs cheveux ou même leur peau. C'était une façon de lier le voyageur à leur corps vivant.
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Puis le fil du périple s'épaissit de nouveau, enrichi d'un autre brin, noir et mince comme un cheveu. Elle devina que sa route avait croisé celle de quelqu'un d'autre, sans doute une femme."

      Je vous laisse deviner ce qui arriva après. Toutefois, imaginez la complexité des personnages principaux quand l'auteur dresse un portrait et une description aussi complexe d'un personnage rencontré une fois (je crois) dans le périple de l'héroïne.
En fait, le livre est tellement riche que je veux l'apporter au chalet pour le relire.

lundi 3 juillet 2017

Un matin, au Moulin de Martintown. Mes cartes étalées sur la table, un carnet pour des commentaires, mes cartes d'affaires, un livre de Manet. Une de mes toiles préférées sur la photo, La Maîtresse de Baudelaire" j'ai réinterprété le portrait qu'il avait fait. Je n'aimais pas tellement son choix de couleurs. Cependant, je trouvais génial le choix de la robe, la transparence du blanc, le rideau qui flottait en arrière-plan, la courbe du canapé qui rappelait la courbe de la robe étalée. J'aimais aussi comment il avait réduit le visage de la femme pour mettre toute l'importance sur les autres formes. Manet était un génie et je n'ai pas fini de l'explorer pour le comprendre mais aussi pour apprendre en le réinterprétant. Merci à tous les gens qui sont venus au Moulin pour encourager les artistes. J'ai eu une belle journée!

jeudi 29 juin 2017


Au bout du chemin, je me rendrai!
Un arc-en-ciel je trouverai.
En passant, je prends une rose,
Je vole une feuille de hosta,
Je composerai un bouquet 
En ajoutant un brin de muguet.
Ce long sentier de ma maison au bout de mes champs
Je l'ai parcouru en égrenant idées et sentiments.
Il m'a apporté calme et volupté
Grâce à tout le travail et la volonté
De créer un jardin dans ce champ abandonné 
En faire un délice pour les yeux , un Eden pour se reposer. 

mardi 20 juin 2017

Il y a toujours mille et une raisons d'exprimer sa gratitude. Ce matin, quand j'ai vu par ma fenêtre ce parfait contraste de couleurs et l'harmonie entre les formes courbes du pot de fleurs et les lignes horizontales et verticales crées par la balustrade, je ne pouvais que contempler cette image, une inspiration pour un tableau. Ensuite, j'ai ressenti le besoin de partager mon bonheur visuel. Les bonheurs de jardiner se multiplient à l'infini. Il faudra que je prenne une autre photo à la fin août et en septembre avant de nettoyer mes pots à fleurs.
Un souvenir du Portugal. 

Tous les matins, je me rendais sur la falaise, la promenade qui mène à l'église Senohara da Rocha. Invariablement, il y avait des mouettes et des goélands perchés sur le bord des rampes, sur l'église. J'aurais pu les approcher et les nourrir. Cette peinture d'après une de mes photos me rappelle un beau moment, tout était si calme. La paix et la tranquilité de cet endroit me font rêver à chaque printemps depuis notre première visite en mars 2015.

mardi 13 juin 2017


Le jardin reprend ses droits après un printemps lent et froid. Les hostas s'épanouissent et les weigelas éclatent de couleurs. J'ai une bataille à livrer avec les mauvaises herbes et tous les minuscules samares qui veulent se transformer en érables. La joie de jardiner égale presque celle de pratiquer le yoga dans la nature. Quelle bonne session sous les arbres au parc, hier par une température de 38 degrés. Il faisait bon sous la brise et à l'ombre. Cachées derrière les hostas, se trouvent les rosiers Blanc Double de Coubert, mes préférés. Leur odeur est persistante et c'est pourquoi j'en cueille tous les jours. À la fin juin, ils cesseront de produire cette abondance de blancheur parfumée mais me donneront encore des fleurs tout l'été.  Lorsque j'en ai assez de me faire chasser par les moustiques, je rentre lire   Le Tour du monde du roi Zibeline,  un roman qui nous fait faire le tour du monde. Quel bon auteur que ce Jean-Christophe Rufin. Il a des connaissances très étendues et une culture qui dépasse les frontières de son pays.

samedi 22 avril 2017

Lectures de vacances
En visitant le Portugal, pour le jour international du livre et du droit d'auteur, il faut lire José Saramago. J'ai trouvé "Journeys to Portugal" au FNAC. Saramago fait le récit du voyageur qui passe par différents endroits du Portugal. Il décrit, explique, raconte l'histoire et les lieux. Sa prose est magnifique mais je n'ai pas eu le courage de le lire en portugais alors je l'ai acheté en anglais.
Ma découverte la plus récente: Yasmina Reza. J'ai acheté "Heureux les heureux" et "Babilonia" en espagnol. Elle a gagné le Prix littéraire Le Monde 2013, Le Grand Prix du roman Marie Claire 2013 et le Prix Renaudot en 2016. C'est mélancolique et plein d'un humour un peu sarcastique.
Viva Portugal! La vue de notre terrasse. Une architecture typique de l'Algarve, des bâtiments en crépi blanc avec des toits en tuiles rouge brique. Des terrasses pavées en terracotta, les planchers sont tous en porcelaine, souvent des tons de terre. Les murs en crépi, à l'intérieur, sont souvent décorés de tuiles bleues et blanches et de poutres en bois brun foncé. Ce qui rend la vie facile et simple, peu de peinture, pas de planchers à entretenir; tout se lave à grande eau. Il faut voir les variétés de plantes et d'arbres dans le climat méditerranéen de l'Algarve; des roses à profusion en avril, des arbres en fleurs et des urnes géantes remplies de romarin, d'herbes, de cactus, des palmiers et des pins de toutes espèces. Un pays de rêve et le soleil y est présent trois cent jours par année.

dimanche 26 mars 2017

Un jour de mélancolie, gris, maussade qui me donne envie de fuir dans un pays plus chaud. Je veux retourner en Espagne ou au Portugal. Puisque ce n'est pas possible, je me plonge dans le livre de Jose Saramago que je préfère. "Manuel de peinture et de calligraphie". Saramago a eu le Prix Nobel de littérature, bien mérité. Je suis captivée quand je tombe dans ses livres; pourtant je le connais peu.
Il y a tellement à apprendre dans cette lecture, sur l'art, la vie, sur ce que l'on est quand on décide de se découvrir vraiment.
Je dois citer une partie de la quatrième de couverture: "Le journal de H, ... , nous offre un des plus beaux romans sur les rapports entre la vie et l'art, l'éthique et l'esthétique".
Je dirais plus, ce roman pourrait être qualifié d'essai, de prose poétique par moments. Les réflexions sur l'amitié, l'amour, la vie quotidienne sont aussi touchantes et vraies que celles sur l'art et ses enjeux. Il me donne à réfléchir sur tellement de choses que je sens que je devrais consacrer un carnet à copier ce qui me prend par l'âme et écrire les sentiments qui me viennent après. Je ne pouvais trouver de meilleur terme: cette lecture m'accroche l'âme et l'extirpe de mon être pour me forcer à penser et sentir autrement, dans un ailleurs non défini.
Impossible de partir pour le Portugal ce matin mais je peux m'enfuir dans l'univers d'un de ses meilleurs auteurs.

mardi 21 mars 2017

Fidèle à son habitude, le printemps complice du mois de mars, nous a donné juste un aperçu de la saison. Une belle chute de neige balaie toutes nos illusions ce matin. Peu importe, je contemple mon amaryllis qui encourage mon plant de sauge à s'épanouir en produisant de belles fleurs mauves. La sauge mêle son parfum avec celui du romarin. Voilà un vrai parfum printannier. Je n'ai pas besoin de Guerlain, moi!

lundi 20 mars 2017

Une lumière vaporeuse, comme filtrée par la réflexion de la neige qui fond et fait une ascension en fines gouttelettes vers le soleil. Premier jour du printemps, au moins il n'a pas eu l'insolence de nous apporter de la pluie et un ciel gris. La neige fond doucement et les cristaux se forment à sa surface, la rendant granuleuse.
Il semble que cette journée soit destinée à être glorieuse: c'est aussi la journée mondiale du bonheur tel que décrété par l'ONU. Je ne crois toujours pas que l'argent fait le bonheur mais le soleil et un beau paysage, certainement. Le chemin de ma maison à la route me donne l'illusion que toutes les voies sont possibles pour mon futur; je pourrais partir d'ici et visiter le monde entier. Pourquoi? Le bonheur se cache ici sous le soleil, à regarder les branches en espérant que les bourgeons sortent de leur enveloppe avant la tombée du jour. Quel joyeux printemps en perspective!

dimanche 5 mars 2017

Rêves de voyage!
Rêver de voyages, partir à la découverte, voir les couleurs d'ailleurs. Tout est prétexte à rêver de voyages. Je rêve en regardant la reproduction de "Nulle terre étrangère" par Peter Doig. Une peinture que j'aurais aimé avoir mais je n'aurais jamais les moyens de l'acquérir. Une immense toile, le fond est d'un bleu profond, illuminé par une trace bleue pâle en plein centre, comme une chute d'eau, presque une idée de peinture qui dégouline des feuilles de palmiers très hauts. Ces palmiers sont comme des grandes fleurs coiffant le haut de la peinture, comme un immense chapeau. Cela donne envie de s'y engloutir dans tout ce bleu et puis le regard se porte sur le pêcheur, presque nu, marchant dans l'eau, mince et flou comme s'il allait disparaître, se cacher dans cet univers déliquescent de bleuissement, de fluidité aquatique. Étrange et froid mais attirant et puissant.
Maman et ses dix filles.
Un matin, ma fille a publié une reproduction de Picasso dans son blogue et pendant ce temps, je contemplais une vieille photo de famille où ma mère pose avec ses dix filles. Je voulais écrire à propos de cette photo ce matin. Les souvenirs que cette photo font surgir sont beaux; une époque disparue, des sentiments bien différents dans la famille en ce moment. Il y a beaucoup de changements dans une famille lorsque la mère disparaît. Depuis que ma soeur aînée est décédée, bien des choses ont changé aussi. Le temps file à toute allure. Chacun de nous vit sa vie, poursuit ses rêves et accomplit ses tâches quotidiennes en essayant de faire de son mieux.
Au lieu de montrer la photo de ma mère et de ses filles, j'ai décidé de montrer la maison où j'ai vécu de l'âge de quatre ans jusqu'à seize ans. Cela représente peu d'années dans une vie mais c'est ma cathédrale à moi. Cette maison fut le centre de mes rêves et de mes espoirs. De cet endroit, j'ai choisi de devenir artiste, j'ai commencé à écrire des histoires, faire des dessins et mes premières peintures très maladroites. J'ai aussi établi un contact avec la nature qui est la base de tout ce que je suis comme personne. La maison et la ferme qui furent le refuge de mon enfance et de mon adolescence.  Toutefois, le plus important à propos de cette maison, ce sont les souvenirs de ma mère, les leçons que j'ai retenues, les choses qu'elle m'a enseignées, tout ce qu'elle a dit et a fait durant ces années, lorsqu'on vivait dans cette belle grande maison bien carrée, située en face du lac Casgrain. La maison d'où elle est partie pour aller mourir à l'hôpital, nous laissant bien seuls, avec notre père.  

vendredi 10 février 2017

Un endroit découvert l'automne passé; dans un petit village de France, presque abandonné sauf par quelques irréductibles et une entrepreneure en immobilier, vorace comme le loup des montagnes de France du dix-neuvième siècle. Oh oh! Mon imagination s'emporte. J'étais vraiment triste de ne pouvoir visiter l'église car ses portes s'ouvraient seulement le dimanche et pas tous les dimanches. J'ai contemplé ses vieilles pierres, blondies par le temps. J'ai circulé entre les tombes de son étrange cimetière comme une plate-bande décorant la cour de l'église, étonnantes par la variété des inscriptions, des hommages, des fleurs, des photos dans leurs cadres parfois baroques. J'aimerais pouvoir y retourner demain, faire un arrêt sur le banc pour y attendre l'autobus. Ce banc croulant en pierres  et protégé par un toit de tuiles rouges. Les fantômes y font leur pause la nuit et attendent le prochain départ. Un village perdu comme il en existe encore, dans les romans de Simenon.
Au lieu de voyager, j'écris et je me remets aux poèmes. Un style trop fleuri mais je m'amuse!

Partir 
Gros-grain grisonnant rayé de blanc
Tu roules en dévalant
Les collines, les vallées, en serpentant
Entraînant les humains affolés
Dans une course effrénée
Cherchant la paix et l'isolement
Effrayant au passage animaux et verdures tremblantes
Cherchant la paix et l'isolement
Sur un tapis vif argent

Entraîne-moi loin de l'ennui
Laisse-moi voguer vers l'inconnu
De la solitude, je veux payer le gris
M'enfuir, me libérer, m'attacher jamais plus
Je veux découvrir des pays défendus
Grimper les murs, y balancer  le superflu
Ramper vers les bleus dffus

Chemin, sentier, passage, voie lactée
Hissez-moi vers ma destinée
Choisir une rue, une allée pour me planquer
Sous la charmille, à l'abri du passé
Dans le calme, je me réinventerai
Guettant l'espoir, craignant la vérité
En quête du devenir en gardant mon sourire

vendredi 3 février 2017

Ah l'hiver n'a pas dit son dernier mot! Le temps qu'il faisait en décembre s'est prolongé jusqu'en janvier et en février. Une semaine dans un pays chaud et agréable, au bord de la plage ne m'a pas enlevé tout mon courage. Je suis allée faire une promenade dans la neige; inutile de dire que je préférais le maillot de bains, les sandales et la robe de plage au manteau de duvet, aux grosses bottes avec la tuque et les mitaines. La neige n'a pas la même souplesse que le sable même si elle garde nos traces aussi. Le sable les efface rapidement avec l'aide des vagues et nous rappelle que nous sommes de petits grains de sable dans cet univers si diversifié. Quelle chance de pouvoir se retrouver sur une plage en quelques heures après avoir laissé derrière soi, le grésil, le verglas, le vent et la grisaille d'une semaine sans soleil.  De retour au Canada, j'apprécie mon champ de glace, mes arbres gris et la sérénité qu'apporte une marche à la campagne dans la neige fraîche.  Hier, j'ai vu plusieurs personnes marcher dans la neige, les écouteurs sur les oreilles, le nez pointé sur leur cellulaire et je me disais que ces gens se privaient d'un moment de méditation et de contemplation qui serait bien plus rassurant que la musique ou tous les réseaux sociaux du moment. J'ai fermé mon cellulaire et la radio, j'écoute Malcom MacLaren et j'écris. Je vais laisser mon blogue et passer au carnet et au crayon. Ah!


mardi 10 janvier 2017

L'atmosphère était brumeuse comme celle de ma journée grise et blanche, dans le joli comté de Glengarry. La poésie inspirée par Venise ne ressemble pas à celle inspirée par un champ blanc, parsemé de touches grises et brunes, de miniscules taches blanches brouillant la vue et fouettant votre visage. Aujourd'hui, j'aurais voulu écrire de façon maestoso, ce qui m'a fait éprouver une irrépressisble mélancolie lancinante et un désir de me retrouver dans cet endroit magnifique. Puisque c'est impossible de me transporter à Venise, je peux regarder mes vieilles photos, lire de l'italien et rechercher dans mon Thésaurus, tout ce qui surgit quand je tape le mot : maestoso.
Un vrai miracle à la manière de Donna Leon, une longue liste de termes utilisés surtout en musique, mais juste à les lire, ils roulent sous ma langue, créent leur propre musique et je ne puis rien faire d'autre que les recopier et rêver à l'Italie.
Andantino, presto, largo, lento, con brio, con moto, moderato, vivace, accelerando, rallentendo, mezzo forte, pianissimo, amabile, amoroso, espressivo, con fuoco, furioso, gracioso, spiritoso.
En bref, j'aurais voulu écrire avec une lenteur majestueuse! Buon giorno! Buona sera!