vendredi 10 février 2017

Un endroit découvert l'automne passé; dans un petit village de France, presque abandonné sauf par quelques irréductibles et une entrepreneure en immobilier, vorace comme le loup des montagnes de France du dix-neuvième siècle. Oh oh! Mon imagination s'emporte. J'étais vraiment triste de ne pouvoir visiter l'église car ses portes s'ouvraient seulement le dimanche et pas tous les dimanches. J'ai contemplé ses vieilles pierres, blondies par le temps. J'ai circulé entre les tombes de son étrange cimetière comme une plate-bande décorant la cour de l'église, étonnantes par la variété des inscriptions, des hommages, des fleurs, des photos dans leurs cadres parfois baroques. J'aimerais pouvoir y retourner demain, faire un arrêt sur le banc pour y attendre l'autobus. Ce banc croulant en pierres  et protégé par un toit de tuiles rouges. Les fantômes y font leur pause la nuit et attendent le prochain départ. Un village perdu comme il en existe encore, dans les romans de Simenon.
Au lieu de voyager, j'écris et je me remets aux poèmes. Un style trop fleuri mais je m'amuse!

Partir 
Gros-grain grisonnant rayé de blanc
Tu roules en dévalant
Les collines, les vallées, en serpentant
Entraînant les humains affolés
Dans une course effrénée
Cherchant la paix et l'isolement
Effrayant au passage animaux et verdures tremblantes
Cherchant la paix et l'isolement
Sur un tapis vif argent

Entraîne-moi loin de l'ennui
Laisse-moi voguer vers l'inconnu
De la solitude, je veux payer le gris
M'enfuir, me libérer, m'attacher jamais plus
Je veux découvrir des pays défendus
Grimper les murs, y balancer  le superflu
Ramper vers les bleus dffus

Chemin, sentier, passage, voie lactée
Hissez-moi vers ma destinée
Choisir une rue, une allée pour me planquer
Sous la charmille, à l'abri du passé
Dans le calme, je me réinventerai
Guettant l'espoir, craignant la vérité
En quête du devenir en gardant mon sourire

vendredi 3 février 2017

Ah l'hiver n'a pas dit son dernier mot! Le temps qu'il faisait en décembre s'est prolongé jusqu'en janvier et en février. Une semaine dans un pays chaud et agréable, au bord de la plage ne m'a pas enlevé tout mon courage. Je suis allée faire une promenade dans la neige; inutile de dire que je préférais le maillot de bains, les sandales et la robe de plage au manteau de duvet, aux grosses bottes avec la tuque et les mitaines. La neige n'a pas la même souplesse que le sable même si elle garde nos traces aussi. Le sable les efface rapidement avec l'aide des vagues et nous rappelle que nous sommes de petits grains de sable dans cet univers si diversifié. Quelle chance de pouvoir se retrouver sur une plage en quelques heures après avoir laissé derrière soi, le grésil, le verglas, le vent et la grisaille d'une semaine sans soleil.  De retour au Canada, j'apprécie mon champ de glace, mes arbres gris et la sérénité qu'apporte une marche à la campagne dans la neige fraîche.  Hier, j'ai vu plusieurs personnes marcher dans la neige, les écouteurs sur les oreilles, le nez pointé sur leur cellulaire et je me disais que ces gens se privaient d'un moment de méditation et de contemplation qui serait bien plus rassurant que la musique ou tous les réseaux sociaux du moment. J'ai fermé mon cellulaire et la radio, j'écoute Malcom MacLaren et j'écris. Je vais laisser mon blogue et passer au carnet et au crayon. Ah!