vendredi 7 juillet 2017


Lectures du mois de juin 2017

"Un jardin de papier" par Thomas Wharton
Ce livre fut un délice mais un délice qui doit se déguster lentement car les références sont multiples. Il faut avoir une bonne dose de culture générale, un amour des livres et de l'imprimerie ainsi que du vocabulaire de la typographie et de la reliure. Autrement, il se pourrait que le lecteur/la lectrice s'attarde à chercher la signification de certains termes afin de mieux comprendre.
Il faut aussi aimer les légendes car le fantastique se mêle tellement au réalisme et au conte que c'est parfois difficile de ne pas s'enchevêtrer dans un écheveau aux fils de toutes les couleurs et de toutes les textures. En voici un exemple, la jeune héroïne rencontre une femme lors de son voyage aux multiples péripéties. Cette femme lui raconte une partie de sa vie mêlée à une légende.
" Son peuple avait coutume de porter une pierre comme celle-là chaque fois qu'un être cher partait en voyage. L'insecte qu'elles contenaient, appelé kamma , tissait son fil d'après l'itinéraire de l'être aimé dans le monde, un fil aussi difficile à entrevoir que les Hottentots eux-mêmes lorsqu'ils ne désirent pas être vus.................................................................................................................................

Pendant l'absence de l'être cher, ceux qui restaient entrelaçaient le fil de kamma dans leurs vêtements, leurs cheveux ou même leur peau. C'était une façon de lier le voyageur à leur corps vivant.
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Puis le fil du périple s'épaissit de nouveau, enrichi d'un autre brin, noir et mince comme un cheveu. Elle devina que sa route avait croisé celle de quelqu'un d'autre, sans doute une femme."

      Je vous laisse deviner ce qui arriva après. Toutefois, imaginez la complexité des personnages principaux quand l'auteur dresse un portrait et une description aussi complexe d'un personnage rencontré une fois (je crois) dans le périple de l'héroïne.
En fait, le livre est tellement riche que je veux l'apporter au chalet pour le relire.

lundi 3 juillet 2017

Un matin, au Moulin de Martintown. Mes cartes étalées sur la table, un carnet pour des commentaires, mes cartes d'affaires, un livre de Manet. Une de mes toiles préférées sur la photo, La Maîtresse de Baudelaire" j'ai réinterprété le portrait qu'il avait fait. Je n'aimais pas tellement son choix de couleurs. Cependant, je trouvais génial le choix de la robe, la transparence du blanc, le rideau qui flottait en arrière-plan, la courbe du canapé qui rappelait la courbe de la robe étalée. J'aimais aussi comment il avait réduit le visage de la femme pour mettre toute l'importance sur les autres formes. Manet était un génie et je n'ai pas fini de l'explorer pour le comprendre mais aussi pour apprendre en le réinterprétant. Merci à tous les gens qui sont venus au Moulin pour encourager les artistes. J'ai eu une belle journée!