mercredi 11 septembre 2019

Merci à mon fils pour la photo. J’en ai fait un tableau. 
Droits d’auteur: septembre 2019. Johanne B.
Voilà septembre revenu et bien entamé. Deux visions de mon été, le chalet vu par mon fils qui a bien aimé canoter sur le lac et prendre des photos, le jardin chez nous, un oasis de verdure. Voilà une image convenue comme me l’avait expliquée la jeune étudiante lors de notre atelier d’écriture. Sauf que les descriptions simples et les images littéraires connues sont parfois les plus claires et les plus précises. Mon but comme auteure n’est pas de réinventer le langage mais de l’utiliser pour donner ma perspective et offrir ma vision au monde. Je ne vise pas un lectorat enthousiaste ou la célébrité.
Pour en revenir à mes deux photos, elles représentent les deux pôles de ma vie en ce moment. La péninsule de la  Gaspésie et mon lieu de résidence actuelle. Je me nourris de la Gaspésie comme artiste et pour la famille aussi. Je me repose et refais mes forces dans mon jardin. En nettoyant la maison, je classais des vieilles photos d’il y a plus de vingt ans. Celles qui ont gardé mon attention le plus longtemps, les photos de notre cour qui n’était qu’un vieux champ jauni, rempli de broussailles et de roches. Voilà maintenant, les arbres, les fleurs, les arbustes qui l’ont adouci, embelli et offrent toute la fraîcheur dont nous avons besoin lors des canicules de juillet. Je me souviens d’une citation dont j’ai oublié l’auteur qui disait en gros: « Si vous avez aimé et fait un jardin, vous avez réussi votre vie. Alors, je considère que mon conjoint et moi avons réussi nos vies.

lundi 19 août 2019

Droits d’auteure: Percé, août 2019. Photo par J. Berger
Rocher Percé, combien d’années, de roches pulvérisées, réduites en poussière, te reste-t-il?
Autant que les mille rayures qui composent ta nouvelle promenade, autant que les roches plates qui la décorent, autant que les brins d’herbe qui offrent un peu de douceur aux pieds fatigués de marcher sur les galets qui entourent ta masse imposante et qui composent la plage encore déserte. Un vrai miracle, cette solitude qui t’entoure. Notre trésor de la Gaspésie reste encore accessible et offre de merveilleux points de vue pour l’observer. Ma Gaspésie salée, sablée, enrochée, il a fallu te quitter. Je reviendrai.

Je suis de retour dans un coin du pays, chaud et humide, écrasée par le soleil et ses ombres puissantes. Affalée sur l’herbe, cherchant l’ombre qui m’attaque tout à coup près de l’érable. Je l’enlace et me laisse glisser à ses pieds. Écorce rugueuse dans mon dos, tu serres tes griffes sur ma peau. Les feuilles murmurent, se penchent, épaisses de sève, baladant cette ombre tant désirée au gré de la brise. Bienheureuse saison, été infini, reste ici, loin de la Gaspésie.

mardi 28 mai 2019

Une belle journée de mai, un cardinal est venu me dire bonjour et j'ai eu le temps de le photographier avant qu'il ne s'envole. Pour moi cela représente l'espoir, le renouveau, la fraîcheur des débuts et la palette de couleurs que je préfère. Les bouquets de fleur de mon érable de Norvège faisaient un si beau contraste avec le rouge du cardinal, le vert lime et citron des champs et le bleu frais acide du ciel. Il y a des paysages qui invitent à la description et vous plongent dans l'espoir et la mélancolie tout à la fois. Je pourrais très bien faire une toile abstraite à partir de ce cliché. Il est assez ordinaire mais il m'inspire beaucoup. Cela me rappelle la lecture de "Manuel de peinture et de calligraphie" par Jose Saramago. Quel livre inspirant pour une artiste visuelle et aussi pour une écrivaine. Il a bien mérité son prix Nobel, Saramago. Les artistes ont besoin d'être nourris par d'autres formes d'art. Nous avons besoin de voir comment les idées, les sentiments, les intuitions se traduisent d'autres manières. Par exemple, certains morceaux de musique me donnent envie de sauter sur mes pinceaux comme les livres que j'apprécie et les auteurs que j'admire me font sortir mes carnets et mes crayons. Parfois, ce sont les sentiments comme la tristesse, la joie, la peur, l'indignation qui deviennent les moteurs de notre création. Alors ce que nous créons peut vraiment représenter le monde autour de nous.

mercredi 8 mai 2019

Cologne, le Jardin Botanique, une journée remplie d'effluves, de couleurs, de saveurs. Une visite dans la serre aux camélias, des fleurs, des arbustes magnifiques et pour couronner le tout, un lunch sur la terrasse, au soleil. Il y avait de délicieux choix pour un pique-nique; nous avons mangé une soupe au lait de coco, une salade de pommes de terre, un délicieux petit pot de crème glacée artisanale et du café. Un vrai festin sous le ciel d'azur. Danke Augusta, l'impératrice qui a commencé ce jardin.

lundi 29 avril 2019

Les rayons floraux du forsythia sont là pour me rappeler que le printemps viendra un jour.

dimanche 28 avril 2019

Une photo que j’ai prise rapidement dans l’auto. Une vue de la tour de Emden, au retour du centre-ville. Quelle jolie ville, tout simplement. J’ai remarqué que les gens sont très sympatiques et confiants car tous les gens à vélo qui vont à l’épicerie ou à la pâtisserie laissent les vélos non enchaînés. Il faut se sentir bien dans sa ville pour faire cela. J’ai bien aimé le climat, un peu frais au début d’avril mais très vert et beaucoup de fleurs déjà, les jonquilles, les crocus, quelques tulipes et bien sûr les arbustes comme les forsythia. J’ai essayé de nouvelles pâtisseries presque à chaque jour mais j’ai aussi marché de 5 à 8 km en moyenne par jour. Le style de vie est bien meilleur pour la santé en Europe. Nous n’avons pas le choix de marcher. J’y retournerais demain si je pouvais.

mardi 19 mars 2019

Calligraphier, écrire, collectionner les outils d’écriture, vérifier leur utilité et leur efficacité. Ma plume préférée en ce moment est sur la photo en haut, tout près du livre « Inkspired » de Betty Soldi. Elle a la forme d’une main comme si c’était l’index qui écrivait. J’aime aussi les crayons Palomino. . Je passe des heures à écrire. Un hobby qui me fait méditer et évacuer mon anxiété face à l’environnement. La semaine passée j’ai appris un nouveau mot. De fait, c’est pour définir un malaise; je ne suis pas la seule à en souffrir, la solastalgie.  J’en ai copié la définition: une forme de détresse ou de tristesse causée par les changements  environnementaux et les dégradations de la planète. Je trouve que l’écriture mais surtout la calligraphie sur du papier avec des plumes, de l’encre et des crayons est une activité méditative qui console avec passion. Merci à B. Soldi #inkspired.

samedi 16 mars 2019

Il y avait des fleurs près de la Baie des Anglais. 
Il y avait aussi des arbres en fleurs et le soleil brillait.

Hiver interminable

Deux noyers, mouillés et noirs
Marquant comme au pinceau
La neige blanche comme papier froissé
À l'encre de Chine, le soir
Quand la lune perce les arbrisseaux
Pour imprimer leurs longs bras rognés
Enchaînés aux troncs desséchés
Noirs sur la neige immaculée

Les brindilles des hydrangées
Offrent une ombre de l'été
Les thuyas en rangs serrés
Leurs verdures sous la neige tachée
Enfouissant leur colère et leur honte
Face au froid qui monte
Mon hiver je conte
J'endure, je dure, je raconte

Une saison interminable