samedi 24 octobre 2020

 Grange dans la Vallée de La Matapédia, je l’ai photographiée chaque été jusqu’en 2020; cet été elle était complètement en ruines. Il était temps que j’en fasse un tableau. Je l’aime bien!

Je lisais des poèmes de Fernando Pessoa.  
Couronnez-moi de roses
En vérité couronnez-moi
De roses-
De roses qui s’éteignent
Sur un front s’éteignant
Si tôt!
Couronnez-moi de roses
Et de feuillages brefs.
C’est tout.
Pessoa, p.31, Anthologie essentielle, 2016, Ed Chandeigne.

Quel magnifique poème pour une fin de saison et une fin de vie?

vendredi 2 octobre 2020

 Octobre 2020

Première vague, deuxième vague, tsunami, il n'y aura jamais eu autant d'analogies avec la mer, à ma connaissance, en ce qui concerne un virus.

Nous allons devoir nous habituer et nous adapter: des ressacs, des inondations, les réseaux de santé submergés, le marché du travail inondé et puis noyé, le monde financier à sec...

À n'en plus finir, cette pandémie ne fait que démontrer l'urgence climatique. Bientôt nous allons brûler, souffrir de la sécheresse et de toutes les plaies qui vont survenir à cause des problèmes d'eau potable.

Je souhaite prendre des photos de lieux semblables dans les prochaines années.  Heureusement, la lecture nous fait voyager. J'ai fini (ENFIN) À la recherche du temps perdu, Proust, j'ai commencé Don Quichotte, je relis des passages de Le livre de l'intranquilité dePessoa, je plonge dans des romans qui me font oublier le temps comme La mariée de corail de Roxanne Bouchard, Patricia Cornwell, Herman Hesse, je regarde La bête creuse de C. Bernard mais je n'ai pas le courage tout de suite. Dans un autre ordre d'idées, je relis des poèmes, je feuillette mes livres d'art, mes encyclopédies en essayant de chercher un sens à tout ce qui nous arrive.