mardi 1 octobre 2024

 Une magnifique journée d'automne et j'essaie d'oublier les conflits dans le monde, la crise climatique, les ouragans, le déclin de la biodiversité. Je vais marcher dehors un peu, admirer les couleurs incroyables dont l'automne nous fait cadeau à chaque année. 

En ce moment, je lis aussi "La petite et le vieux" de Marie-Renée Lavoie. C'est la vie d'une petite fille de dix ans trop intelligente pour la misère et ce qui l'entoure. Un livre débordant d'empathie, de descriptions si touchantes de la pauvreté dans Limoilou que cela donne envie de pleurer pour elle. Tout cela en sachant que c'est un roman mais criant de réalité. Je veux le lire avant que le livre sorte cet automne.

Vivez chaque moment de bonheur en automne. C'est si court!

jeudi 3 novembre 2022

 Voici un billet que j'écris de manière bénévole pour notre Centre pour les gens âgés.

Billet littéraire no 50


Bernard Pivot 

Amis, chers amis, Allary Editions,Paris, 2022, 156 p.


        Quoi de mieux qu’une visite à sa bibliothèque locale pour découvrir de nouvelles lectures? La nôtre est une caverne aux trésors 

tout en étant un espace lumineux et absolument magnifique.  Chaque visite me réjouit et je repars toujours les bras pleins.  

La dernière exploration m’a fait reprendre contact avec un auteur plus connu pour ses habiletés à célébrer les autres écrivains 

tout en les faisant connaître et apprécier par le public. Cependant, ses qualités à lui sont indéniables; son style clair, lumineux, 

sa facilité à bien se servir de la langue française pour faire des critiques, travailler comme journaliste,

 à la télévision et à la radio en font une personnalité très appréciée des Français.


        Je l’ai découvert avec l’émission Apostrophes, un rendez-vous littéraire irremplaçable. Ensuite, j’ai apprécié son sens de l’humour

 sur Twitter et sa rigueur dans des essais, une grammaire et bien d’autres livres.


        Ce livre est un essai sur l’amitié. Les premières phrases m’ont accrochée et la lecture a eu un effet rassérénant sur mon humeur 

actuelle.

        “L’amitié est un sentiment muet, même s’il unit deux bavards.

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Dans l’amitié, il n’y a pas de protocole ni de règles. Elle se construit dans le désordre des jours et des sentiments… Elle est mélangée

 à de la sympathie ou à de l’admiration. Elle demande du temps.” p. 11-12


        Dans les deux premiers chapitres, Pivot nous fait constater à quel point l’amitié nous fait constater à quel point l’amitié nous laisse

 libres mais nous fait aussi tisser des liens très forts.


        Ensuite, il nous parle des lieux où se construit l’amitié, le jeu, le travail, les activités sociales. Il émet aussi son opinion sur ce qui 

empêche l’amitié. Tout en décrivant cela, il donne aussi des exemples de la construction de ses propres amitiés au cours de sa longue vie.


        Au quatrième chapitre, l’écrivain aborde plusieurs vocables utilisés pour décrire ce qu’est un ami. Il est intéressant de voir la variété

 des termes et la subtilité des différences entre chacun d’entre eux. Nous pouvons choisir entre, copain, camarade, compagnon ou

 compagne, pote et parfois des termes plus vulgaires ou empruntés à d’autres langues que je m’en voudrais de citer dans ma chronique.

 Il souligne aussi qu’on utilise le mot “connaissance” qui ne convient pas à la description d’ami. 


        D’ailleurs, M. Pivot prend bien soin de nous démontrer que l’amitié change en intensité, en durée, en qualité et discute de ce qui la 

construit ou la détruit. Il énumére et explique les gestes qui nourrissent l’amitié, la font grandir et durer.


        J’ai aimé les comparaisons entre les liens d’amitié et les liens familiaux. Bernard Pivot, un homme élégant, érudit et délicat sait ce 

qu’il faut faire pour garder ses amis et il termine son livre en nous décrivant la perte d’un ami, en faisant son éloge et en montrant sa

 reconnaissance pour l’amitié partagée au fil des années.

 

Je lève mon verre et porte un toast à toutes mes amitiés.

                        

Bonne lecture!







mardi 30 août 2022


 Une pruche aux branches dansantes et un arc-en-ciel dans un ciel nuageux, un aperçu du paradis.

Une  cariatide d'une série datant de plusieurs années déjà; je l'ai vendue mais d'une manière j'y suis encore très attachée à cette femme, encadrée par le bleu, le dessus de la colonne et par une femme qui est à peine devinée, au-dessus et en arrière. Je ne sais pas ce qui m'habitait au moment où je l'ai peinte. Je sais que j'invoquais plusieurs personnalités de femmes, leurs fardeaux, leurs angoisses, leurs forces et les défis qui les attendaient au moment où je pensais à elles. Une artiste doit, à mon avis, exprimer ce qui se passe dans sa vie et autour de sa vie, dans l'univers entier. Une illusion, un espoir, un rêve, tout cela à la fois que je ne pouvais exprimer que par cette peinture.
 

mercredi 8 décembre 2021


 Un souvenir d'hiver, à chaque hiver, je me demande comment je vais le passer, avec la joie d'aller marcher dans la neige ou avec la hantise de geler et d'avoir à porter toutes ces pelures supplémentaires et bottes. Parfois, j'aime juste me terrer à l'intérieur et contempler une scène comme celle de la photo ci-haut.

J'ai de très belles photos de cette saison mais ce n'est pas ma préférée, loin de là. Je rêve toujours à intervalles réguliers de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal. Ma culpabilité serait trop grande en ce moment si j'avais à prendre l'avion et me rendre à l'étranger et dans un pays autre que le mien. Cela sans parler de l'anxiété qui me guette avec chaque bulletin de nouvelles. 

Il vaut mieux mettre une autre bûche dans le feu, prendre mes carnets, écrire et dessiner.

mardi 24 août 2021


 Les vieilles granges me fascinent; j'ai passé bien du temps à les admirer et à les photographier durant mon séjour au chalet. Dans ma région, il y en a aussi de très belles que je veux photographier cet automne. En ce moment, je fais un tableau d'après une photo d'une grange à demi-écrasée. Je l'ai photographiée tous les étés à mesure qu'elle se dégradait. Un patrimoine qui disparaît lentement. 

Cependant, l'architecture de ces granges mérite d'être étudiée, documentée et nous devrions nous assurer d'en conserver et aussi de faire l'archivage, de photographier, de dessiner, de peindre et d'en garder des traces.  Je m'y engage à mon humble manière et avec des outils à ma portée.

lundi 16 août 2021


 Lorsque je fouille dans mes vieilles photos, je trouve des images qui me donnent envie de créer un tableau; celle-ci en fait partie. Il y a de beaux contrastes entre les couleurs et les textures.

Parfois, ce sont les rencontres comme celles que j'ai faites lors de "Art in the Park" aux "Lost Villages" cette fin de semaine qui nourrissent ma créativité. J'ai eu beaucoup de plaisir à parler avec différentes personnes et en revenant à la maison, j'avais le goût d'aller dans mon studio. Plusieurs idées que j'ai déjà esquissées dans mes carnets se transformeront en tableaux si tout va bien.