lundi 10 décembre 2012

Feu de bois, pluie, glace sur les rues et les autos. Devrais-je mettre le nez dehors? J'hésite, je veux aller nager mais on est si bien dans le grand salon, vue sur la forêt avec les arbres tristes un peu glacés, vue au sud sur le chemin menant à la rue avec les érables guidant vers le monde extérieur et vue du côté ouest vers mon demi-cercle de gros thuyas entourant mes rochers qui me font rêver aux montagnes.  Pourquoi faire l'effort de sortir, marcher sur la glace, risquer des embardées et des collisions? Je préfère regarder le feu et finir de lire Le Devoir et La Presse. Ce sont des luxes que je n'avais pas lorsque je travaillais. Vive le statut d'artiste à temps plein.
Je vais faire l'effort de me rendre à mon atelier de peinture cet après-midi puisque j'ai promis à l'instructeur de lui montrer ma peinture de Venise. J'en ai commencé une autre qui est une vue du Grand Canal, lorsque nous étions dans la gondole. Quel beau voyage! Je veux retourner à Venise au moins une autre fois.

dimanche 4 novembre 2012

Jeunesse perdue
Tes mots s'accrochent, se mélangent et s'entrechoquent.
T'as pas de culture, que des évidences, du tout-cuit, du déjà-vu

Parfois, t'es beau, tu brilles!
Tu es lumineuse et tu pétilles!

Tu es arrogant et si vivant!
Tu marches au-dessus de nos têtes, tu fais la fête!

Tu ne marches, tu danses, tu t'enroules autour des obstacles,
tu glisses et tu prends toute la place!

Jeunesse perdue
Tu me rappelles les temps révolus
De moments chéris et perdus à jamais.

vendredi 12 octobre 2012

Journée d'automne

Ciel froid glacé
Feuilles or
Je vais dehors
Peau glacée
pieds mouillés
Et alors,
Tout est oublié...


En passant, comme cela devant la radio, j'entends: à découvrir....
J'écoute plus attentivement la chronique de Plus on est de fous, plus on lit à Radio-Canada.  J'entends parler pour la première fois de Caroline Preston.  Je prends en note les livres recommandés.  Pour une fois, je suis chanceuse, c'est disponible à la bibliothèque de Cornwall.
The Scrapbook of Frankie Pratt, Jackie par Josie. Un pur délice de lecture.
Je me suis arrêtée au café The Grind, à côté de la biblio. Quel endroit idéal pour démarrer un café! J'ai passé une petite heure à découvrir Caroline Preston.  À LIRE ABSOLUMENT par les femmes d'aujourd'hui pour mieux connaître la femme des années 1920 en Amérique du Nord. Les couleurs, les collages, le "scrapbooking" et la mise en page m'ont fait craquer. Je n'aime pas le scrapbooking mais j'aime les collages et cela m'a donné envie de m'y remettre.

dimanche 16 septembre 2012

Petit matin gris nimbé de toutes les nuances de vert possibles à imaginer. Les thuyas en sont un magnifique exemple avec toutes les ombres créées par leur feuillage finement découpé, la lumière qui passe doucement au travers de l'arbre en créant toutes ces nuances et ces teintes du gris vert au brun vert jusqu'au noir vert. Comment pourrais-je jamais reproduire en peinture la délicatesse des couleurs de cet arbre? Le jour se fait plus lumineux, un vert jaune s'étend sur le champ au loin, adouci par la rosée, la transparence d'une multitude de gouttelettes sur les brins d'herbe. Quant aux érables, ils ont déjà quelques feuilles jaunies, séchées, un peu de rouge et d'orangé, juste quelques lueurs. À leurs pieds, les hostas proclament la profondeur du vert, souligné par la lumière s'accrochant sur les nervures. Les arbustes fleuris font découvrir une autre gamme de verts car les couleurs des fleurs apportent d'autres nuances. Le mystère de la juxtaposition des couleurs. Je me rappelle avoir entendu l'explication de cette théorie pendant un cours d'histoire de l'art du XXIXième siècle.  Les peintres qui étudiaient cela devaient s'en poser des questions. Pour ma part, je préfère me fier à mon intuition quand je peins. Hier, j'ai fait des retouches à mon grand tableau; j'achève de le travailler. J'ai lu dans un livre sur Picasso qu'il disait qu'un tableau n'est jamais fini. Il a raison mais il faut arrêter à un moment donné.  Pour moi, un tableau est fini quand je me sens obligée de m'asseoir devant, de laisser mon oeil voyager, revenir, évaluer, et finalement je décide que je ne peux faire mieux.  `C'est un moment difficile à expliquer.  Revenant à Picasso, je l'admire d'avoir compris l'importance de copier les maîtres. Il n'est pas le seul d'ailleurs, Matisse disait aussi que le meilleur exercice d'apprentissage c'était de copier les maîtres. Je suis vraiment fière d'avoir copié Le bar aux Folies-Bergères de Manet. J'ai appris beaucoup, tant au point de vue technique que créatif. Mon autre projet d'étude sera La jeune fille à la perle de Vermeer. J'en ai déjà fait une copie et j'ai promis à ma soeur de lui en faire une. Ce sera vraiment intéressant de voir les deux copies terminées. J'aimerais mieux créer mes propres oeuvres, mais je n'ai pas assez de talent. Toutefois, je suis bien contente de mes quatre cariatides. Je vais poursuivre ce projet aussi.
Je vais maintenant passer un moment à contempler l'effet du soleil sur le vert des feuilles d'ormes et des noyers. Le vert devient jaune doré, entouré d'un filet de brume. Impossible à décrire.

dimanche 19 août 2012

Je viens de lire des extraits du blogue de l'écrivaine Frances Mayes. De quoi faire rêver de tous les voyages.  Voici le lien pour son site officiel. Je tiens à le partager avec mes amies voyageuses.
http://www.francesmayesbooks.com/2012/06/15/a-week-in-the-world/

Je voudrais bien passer une journée à cet hôtel : la posta vecchia à Rome. Quel coin de paradis! On n'a jamais fini de découvrir l'Italie.

Lors de mon atelier d'écriture à l'École internationale de Percé, le prof nous a assigné un exercice d'écriture en essayant d'inclure des descriptions qui évoqueraient les cinq sens. Un exercice passablement difficile: nous pouvions le faire dans un texte ou plusieurs textes.  J'ai apprécié la lecture que nous avons faite de nos textes et les critiques et suggestions de mes collègues m'ont donné le goût de travailler mon texte ayant comme thème un lieu.  L'endroit qui m'avait inspiré est une petite boutique dont j'ai changé le nom, dans une petite ville non loin de mon chalet.  Cet endroit est chargé de marchandises très diverses mais aussi chargé d'un point de vue olfactif, visuel et auditif.
REMARQUE: Ce texte est inspiré de la petite boutique, il ne prétend pas en être une description exacte.

Voilà le résultat de ma première réécriture. Je songe à le retravailler encore tellement j'ai eu du plaisir à le faire. 

Un lieu
Nomade, petite boutique perdue au coin de la rue:  j’entre dans ton labyrinthe et je pars en voyage. Tu me balances sur la peau tes effluves de savon de Marseille, d’huile d’olive de tous les coins de la Méditerranée,  de camphre, de chocolat, de café corsé en plus de la vanille en longues tiges craquelées.  Dans la même pièce, tu oses mêler la lavande, les épices d’Orient, les herbes de Provence, les miels de la vallée de la Matapédia et les savons mélangés par la jeune fille du village qui a décidé de s’improviser lavandière en séchant dans ses savons, du romarin, des roses,  du muguet, du lilas, de la sauge, du thym, de la menthe et pourquoi pas du persil.  Dans cette échoppe qui fait rêver les pèlerins improvisés qui ne sauraient jamais se déplacer, je peux trouver des odeurs de l’Afrique à l’Amérique du Sud en passant par les champs de foin de toute la péninsule.  Ah quel périple à entreprendre, naviguer parmi les tissus, les jupons de soie, les colliers de bois exotiques et parfumés, les bijoux de coquillages marinés au varech ou en terre cuite assaisonnée aux épices d'Orient pour enfin se retrouver au coin de la cuisine et des épices.  En se promenant dans ce bazar, nous devons aussi subir tout un échantillonnage des musiques du monde en plus des sons provenant de la rue, c'est-à-dire, la route 132.  Ah! Nomade, tu as voulu masquer tes trésors dans une caverne avec la fumée des bâtons d’encens qui brûlent sans discontinuer infusant de leurs odeurs tous ces objets hétéroclites.  Tu ne réussis qu'à les noyer dans un nuage de bulles de savon qui nous poussent vers la surface et la sortie de cette grotte coincée dans ses trois mètres carrés.



lundi 30 juillet 2012

Atelier de l'université Laval à Percé: De la parole à l'écriture.

J'ai bien aimé ma session de travail.
Un poème composé ce matin et inspiré de Guy Marchamps

Il y a des clés
Venues du bout du monde
Des clés qui glissent
Dans une serrure
Ou un murmure

Des clés pour passer
sous la brume ou déchiffrer les runes
Cliquetant au vent
Cachant les soupirs des amants

Des clés douces polies
Qui se sont assoupies
Sous la lenteur de la pluie

Des clés intercalées dans mes rêves
Des clés érodées
par les pleurs des enfants

Il y a des clés
Pendant au bout de mes espoirs
Qui gisent ou meurent
Dans un fond de tiroir
Cachées dans une armoire

Il y a des clés
Comme des pèlerins accablés
Suivant leur chemin
La boue dans les mains
Laissant échapper des pépites dorées
Sur un mystérieux sentier
Me guidant vers une porte fermée.

mardi 17 juillet 2012


Les jardins de la Belle Brume s'agrandissent. En mai, c'était le temps d'ajouter un voyage de terre afin de recouvrir le terrain endommagé par la construction, ensuite l'aménagement de la plate-bande. Enfin les résultats commencent à apparaître.  J'ai hâte que le weigela, l'hydrangée, les hostas et les hémérocalles se sentent à l'aise et commencent à s'étaler.

vendredi 13 juillet 2012



La chaleur, les journées langoureuses, humides et douces avec un ciel d'un bleu cru, toutes les ombres du vert que vous pouvez imaginer. Voilà de quoi vous faire oublier les vicissitudes d'une autre année d'enseignement avec des petits mousses qui veulent juste s'évader de la salle de classe.  Si on voyait les résultats de notre travail avec les élèves comme on peut voir le résultat de nos efforts dans un jardin, comme notre carrière serait différente.

lundi 4 juin 2012

En passant, comme cela devant la radio, j'entends: à découvrir....
J'écoute plus attentivement la chronique de Plus on est de fous, plus on lit à Radio-Canada.  J'entends parler pour la première fois de Caroline Preston.  Je prends en note les livres recommandés.  Pour une fois, je suis chanceuse, c'est disponible à la bibliothèque de Cornwall.
The Scrapbook of Frankie Pratt, Jackie par Josie. Un pur délice de lecture.
Je me suis arrêtée au café The Grind, à côté de la biblio. Quel endroit idéal pour démarrer un café! J'ai passé une petite heure à découvrir Caroline Preston.  À LIRE ABSOLUMENT par les femmes d'aujourd'hui pour mieux connaître la femme des années 1920 en Amérique du Nord.
À lire absolument: Les Carnets de Douglas par Christine Eddie
                            Et puis Paulette par Barbara Constantine
                            Il pleuvait des oiseaux par Jocelyne Saucier
                            Le carnet d'or par Doris Lessing
                            Le Grand Meaulnes par Alain Fournier
Il y a des livres qui changent votre vie et vous apportent des richesses incommensurables. La poésie, la manière de dire les choses en redonnant vie à des formules toutes faites, les descriptions savoureuses, soyeuses, précises, surprenantes. Des petits bijoux, des surprises et des joies! Ces livres me font vivre dans des univers totalement différents: la forêt canadienne, la forêt française, le coeur de Londres et ses banlieues, la campagne et les petites villes de France.  Ces endroits me rappellent des moments précieux dans ma vie, des beaux voyages et des belles rencontres.
Lectures pour célébrer le climat et la géographie canadienne.
Je devrais en parler plus souvent de ces lectures qui font découvrir ou apprécier la beauté de notre environnement. Je viens de terminer Les Carnets de  Douglas par Christine Eddie et Il pleuvait des oiseaux par Jocelyne Saucier. Ces deux romans m'ont rappelé un autre roman qui célébrait aussi nos forêts canadiennes: Champagne par Monique Proulx.  Les envolées lyriques sur les arbres, les plantes, le climat dans ces livres m'apportent du plaisir et de la consolation.  Je retrouve mon enfance, des périodes de ma vie adulte me reviennent en mémoire alors que je cherchais le calme, la paix et la consolation lors de mes promenades dans la forêt ou dans un parc.
J'ai trouvé que ces trois livres m'apportaient du réconfort et parlaient de la beauté qui existe dans la nature si on prend la peine de la chercher.  J'ai aussi trouvé des points communs avec certaines descriptions dans un de mes livres préférés entre tous: L'art de l'oisiveté par Herman Hesse.  Les carnets de Douglas, un petit bijou ciselé avec rigueur mais en douceur qui traite de la complexité des rapports familiaux, amicaux et amoureux. Un livre que je tiens à relire. Ils sont rares, ces livres.  Souvent quand j'ai terminé un livre, je cherche à qui je pourrais bien le donner pour faire de la place dans ma bibliothèque. 
Trêve de bavardages: la nature m'appelle. Je vais inspecter mes cinq nouveaux arbres fruitiers, faire un bouquet de lilas Isabelle Preston, une autre Canadienne à remercier pour ce magnifique lilas rose foncé qui brise la monotonie de ma haie de cèdres cachant le potager. Je vais aussi rapporter un bouquet de roses Blanc double de Coubert, leur parfum est exquis et leur blancheur apaisante.

mercredi 9 mai 2012

C'est quoi le printemps?
C'est quoi le vent?
C'est quoi qui brille?
C'est quoi qui me fait rire?

C'est le retour de maman.
C'est son souffle comme un chant.
C'est l'oeil de maman qui brille.
C'est maman, avec tous ses sourires.

mardi 28 février 2012

Si la fleur avait une musique
Si Rose s'appelait Dominique
Si on chantait lorsqu'on parle
Si Prévert habitait Arles
Si on chantait avant de parler
Si la vie n'était que danser
Si la fleur s'engouffrait dans un dé
Si les Français n'aimaient que chanter
Si l'océan devenait une brume
Et sur le lac une flamme s'allume
Si les arbres se tenaient à l'envers
Je danserais sur leur tapis vert
Le jour je serais dans l'ombre
J'irais à la plage d'un air sombre
Deux et deux feraient de moi un roi
Quel ennui ce monde étroit!
Inspiré par J. Moreau  pour mes élèves

samedi 28 janvier 2012

Il a tellement plu hier, j'ai pensé à mon dernier séjour à Venise. Nous cherchions à nous abriter sous les ponts, les colonnades de Piazza San Marco, dans les musées. Malheureusement, vers 16 heures, le personnel du Palais des Doges nous a mis à la porte. J'ai eu le temps de visiter plusieurs salles et aussi d'acheter en souvenir, un livret sur Les masques de Venise, écrit en italien et publié en Italie sur du papier fait en Italie.  Le documentaire de la "BBC" que nous avions visionné la veille me hantait encore. Je suis allée trois fois à Venise et chaque fois je me suis dit que j'étais chanceuse d'être là,  que je ne pouvais souhaiter y retourner encore. Pourtant c'est le cas, je veux y aller, retourner à Venise, encore et encore. Quelles richesses à découvrir, l'architecture et les arts veulent nous engouffrer et nous faire disparaître dans les eaux de Venise pour nous faire renaître avec un regard différent sur la vie et l'histoire de l'Italie. La ville d'eau, dans les eaux, sur les eaux et souvent cachée sous des rideaux liquides de pluie, de brume, de brouillard. Quelle ville sublime!

lundi 16 janvier 2012

Un froid matin de décembre, roulant sur les routes de la vallée de la Matapédia, un ciel gris, lourd d'humidité, de givre, de frimas. Nous pourrions rouler à l'infini mais nous sommes arrêtées au Lac Indien, loin dans les collines d'Albertville.

Au bout du chemin, un petit chalet caché derrière les mélèzes et les épinettes, bien tranquille face au lac gelé.  J'aurais bien voulu faire un bon feu et m'installer dans le fauteuil face au lac, avec la bonne chaleur d'un feu de bois. J'aurais pu chausser mes raquettes et me promener sur le chemin autour du lac.