mercredi 29 mai 2013

Voici ma chambre à l'hôtel Le Louisbourg dans le Vieux Québec. Un coin charmant sur la rue St-Louis.  Le Carrefour international de théâtre offre des pièces éclectiques, des chantiers de théâtre. Je me sens privilégiée d'y assister, ne fût-ce que pour trois jours.
La pièce Les Reines, jouée par la troupe Les Écornifleuses à la Tour Martello numéro 4, nous fait voyager dans le temps.  La Tour Martello, faite de vieilles pierres rondes, sur deux étages nous donne l'illusion d'entrer dans un vieux château médiéval, avec ces femmes affolées courant après leur destin.  Le jeu sublime des actrices nous plongeait dans cette époque malgré les décors presque inexistants et la simplicité des costumes.  Des comédiennes douées et qui ont travaillé très fort pour apprendre leur texte. J'admire!
Lundi soir, je suis allée voir L'ennemi du peuple, vraiment un style moderne de mise en scène.  La pièce écrite à l'origine par Ibsen, en 1883, est d'une actualité choquante. Je voudrais qu'on la présente à Ottawa et à Toronto ces jours-ci.  Certains personnages s'y reconnaîtraient; il est question de corruption, d'un maire essayant de soudoyer des fonctionnaires, d'une presse facile à tromper et changeant de camp comme on change de chemise.  Vous vous reconnaissez, Montréal, Toronto? La communauté de Québec semblait se reconnaître ce soir-là.  Les commentaires fusaient de partout dans la salle, des universitaires dont les fonds de recherche ont été abolis, des gens de la presse, des intellectuels soucieux de l'avenir de leur ville. 
Un arrêt à Ste-Flavie, pour goûter au homard de la Gaspésie; le nouveau petit bistro La Rose Des Vents nous a charmés par son atmosphère de cabane à patates frites urbanisée essayant d'imiter les Cafés Brûleries comme celui de Rimouski, sur la rue St-Germain. Le personnel était charmant, nous avions l'impression d'être arrivés à la maison. J'y retournerai en espérant que la barista aura appris à faire des bons capuccinos.

Il faut arrêter au moins une fois dans ce restaurant à l'heure du coucher du soleil. Ce coucher de soleil n'avait rien à envier à ceux de Rivière-du-Loup.   J'ai hâte de retourner dans la péninsule de la Gaspésie.

samedi 25 mai 2013


À la Belle Brume, les mauvaises herbes ont commencé  à livrer une bataille acharnée contre les arbustes et les hostas.  Au milieu de la plate-bande de hostas et d'hémérocalles trône un pot de mauvaises herbes qui représentent à peine le dixième de ce que j'ai sorti de terre ce matin pour dégager mes amies de l'emprise du chiendent, de la tenace herbe aux goutteux et même de la pervenche et de la bugle rampante, deux plantes jolies mais envahissantes et tenaces comme le général Wolfe à l'assaut des plaines d'Abraham.  Je n'ai pas mentionné les pissenlits qui s'en donnent à coeur joie sur la pelouse autour des arbustes.  Pourtant, jardiner est un acte thérapeutique, cela commence par l'exercice, le grand air et ensuite la contemplation du travail accompli qui apporte une satisfaction aussi intense que si j'avais terminé un tableau.
Matin gris et brumeux qui me fait rêver du lac Indien. Nous avons eu la chance de passer une demi-journée à contempler cette grisaille apaisante, assis bien au chaud près du feu et face au lac. Il a fallu au moins trois bonnes attisées pour enlever l'humidité stagnante dans le chalet. Quel dommage qu'il faille conduire plus de huit heures pour y aller. J'irais toutes les fins de semaine pour me refaire des forces tant la proximité du lac est consolante.