dimanche 16 septembre 2018

L’été s’achève, les jours nous offrent moins de lumière malgré la chaleur intense et inhabituelle de ce mois de septembre. Je contemple les deux galets ramassés sur la rive de « East Trout Lake ». Je les utilise comme presse-papier. Ils me rappellent notre séjour si agréable en Saskatchewan. Cela me porte à réfléchir sur la place des galets, des coquillages, des rochers dans nos vies et dans nos jardins. J’ai plusieurs roches placées à des endroits stratégiques dans la cour et les plates-bandes, j’ai aussi des piles de galets à côté de mes carnets et dans des étagères. Je les ai ramassés à plusieurs endroits différents. Je me souviens assez bien de leur provenance juste à les regarder. Ces deux galets du nord de la Saskatchewan sont noir et rayés de gris. Avoir un caillou dans ses mains ou dans ses poches fait revivre des bons moments de vacances ou de notre enfance. Qui n’a pas aimé lancer des cailloux dans un lac ou une rivière? Cela évoque la liberté, un moment de détente, seul ou avec un être qu’on aime. Ces petits morceaux de terre étrangère ou de lieux chéris de mon enfance me tiennent lieu de souvenirs. Ils n’ont rien coûté en fabrication, ont une longue histoire et un futur plus ancré sur la planète que bien des bibelots inutiles que nous rapportons de nos voyages. Je vais m’asseoir sur mon gros caillou près de la chaise et méditer là-dessus. Namaste!

mardi 4 septembre 2018

La vue sur la rivière Saskatchewan était belle malgré la fine poussière qui recouvrait toute l’atmosphère au-dessus de Saskatoon. La cause, les incendies de forêt en Colombie-Britannique. Pendant ce temps-là, plus près de chez nous, les fermiers font des coupes à blanc et revendiquent le droit de faire ce qu’ils veulent sur leurs terres. Allo la terre? De quel droit avez-vous décidé qu’elle vous appartient? Allez-vous assumer les frais découlant de vos décisions faites avec une vision à court terme? Est-ce que vous vous souciez de ce qui arrivera à nos rivières, nos forêts, la population animale, les espèces d’insectes, de fleurs, de plantes, la survie des abeilles que vous mettez en danger? Les fermiers devraient apprendre un peu de l’histoire. Rappelez-vous ce qui est arrivé en Saskatchewan, les immenses champs sans bordure d’arbres, desséchés, le sol qui s’envole?
Tout ce que je sais faire c’est écrire. Puisse la poésie inspirer de meilleures décisions à ceux qui lisent. Ah! J’oubliais, vous ne lisez que les livres de finance et d’économie.



Con tanta pieta

Avec tant de pitié
J’irai par les vallées
Dévastées et calcinées



Avec tant de pitié
J’irai pleurer
Sur les forêts assassinées



Avec tant de pitié
J’irai marcher
Sur les tombes des arbres fauchés