samedi 12 octobre 2013

Tant de splendeur dans le jardin. Une profusion de couleurs, le ciel bleu, l'harmonie entre les plantes, les arbustes et les arbres. Que de raisons de célébrer lors de cette fin de semaine d'Action de Grâces.

lundi 7 octobre 2013

Vents d'automne
Feuilles arrachées aux arbres avec violence.
Nuages soufflés aux quatre points cardinaux.
Changement de saison, changement d'humeur.
Pouvoir arrêter le temps, faire un retour en arrière,
rattacher les feuilles aux arbres, repousser le soleil haut dans le ciel afin d'allonger les jours.
Temps perdu, je ne te reverrai plus.

samedi 21 septembre 2013

Matin pluvieux!

Bon temps pour finir un thriller, confortablement installée dans son salon en regardant tomber la pluie. Un vrai déluge! Au milieu de ce gris, mon joli marronnier comme un bouquet de fleurs, d'un orange brillant au milieu des ficelles grises qui relient le ciel à mon gazon.
Je replonge les yeux dans mon roman policier, L'alchimiste impatient par Lorenzo Silva. J'ai aussi découvert Jo Nesbo et j'ai lu un captivant thriller et m'apprête à lire Le Léopard, une brique.  La couverture est prometteuse, on le compare à Stieg Larsson.
Encore une fois, je laisse mon livre et regarde mon arbre. Un baume sur les yeux par cette journée sans soleil.  Demain, peut-être nous aurons du jaune dans le ciel!

mardi 17 septembre 2013

Une belle journée d'automne au chalet. Le ciel possède une luminosité intense et particulière à ce temps de l'année. Les bleus sont plus brillants et se reflètent sur les végétaux en faisant ressortir de manière vive les différentes nuances. Les herbes du rivage sont jaunes et vert lime et contrastent fortement avec les teintes de bleu sur le lac.  Aujourd'hui, à La Belle Brume, il règne la même atmosphère.  Une journée pour vivre dehors et absorber les derniers rayons du soleil.

lundi 16 septembre 2013

Maman et ses dix filles. Voilà une photo qui fait surgir bien des souvenirs. Que pensait ma mère alors que nous étions toutes préoccupées par notre image? Elle nous regardait ou plutôt elle regardait au-dessus de nous en fixant le photographe. Je vois nos caractères et nos personnalités dans cette copie floue d'une photo très ancienne. J'avais environ neuf ans.  Comme le paysage a changé, nous pouvions voir le lac, les arbres étaient jeunes. Aujourd'hui, la forêt est si dense que le lac se devine à peine à travers les peupliers et les épinettes.  De beaux souvenirs!

mercredi 29 mai 2013

Voici ma chambre à l'hôtel Le Louisbourg dans le Vieux Québec. Un coin charmant sur la rue St-Louis.  Le Carrefour international de théâtre offre des pièces éclectiques, des chantiers de théâtre. Je me sens privilégiée d'y assister, ne fût-ce que pour trois jours.
La pièce Les Reines, jouée par la troupe Les Écornifleuses à la Tour Martello numéro 4, nous fait voyager dans le temps.  La Tour Martello, faite de vieilles pierres rondes, sur deux étages nous donne l'illusion d'entrer dans un vieux château médiéval, avec ces femmes affolées courant après leur destin.  Le jeu sublime des actrices nous plongeait dans cette époque malgré les décors presque inexistants et la simplicité des costumes.  Des comédiennes douées et qui ont travaillé très fort pour apprendre leur texte. J'admire!
Lundi soir, je suis allée voir L'ennemi du peuple, vraiment un style moderne de mise en scène.  La pièce écrite à l'origine par Ibsen, en 1883, est d'une actualité choquante. Je voudrais qu'on la présente à Ottawa et à Toronto ces jours-ci.  Certains personnages s'y reconnaîtraient; il est question de corruption, d'un maire essayant de soudoyer des fonctionnaires, d'une presse facile à tromper et changeant de camp comme on change de chemise.  Vous vous reconnaissez, Montréal, Toronto? La communauté de Québec semblait se reconnaître ce soir-là.  Les commentaires fusaient de partout dans la salle, des universitaires dont les fonds de recherche ont été abolis, des gens de la presse, des intellectuels soucieux de l'avenir de leur ville. 
Un arrêt à Ste-Flavie, pour goûter au homard de la Gaspésie; le nouveau petit bistro La Rose Des Vents nous a charmés par son atmosphère de cabane à patates frites urbanisée essayant d'imiter les Cafés Brûleries comme celui de Rimouski, sur la rue St-Germain. Le personnel était charmant, nous avions l'impression d'être arrivés à la maison. J'y retournerai en espérant que la barista aura appris à faire des bons capuccinos.

Il faut arrêter au moins une fois dans ce restaurant à l'heure du coucher du soleil. Ce coucher de soleil n'avait rien à envier à ceux de Rivière-du-Loup.   J'ai hâte de retourner dans la péninsule de la Gaspésie.

samedi 25 mai 2013


À la Belle Brume, les mauvaises herbes ont commencé  à livrer une bataille acharnée contre les arbustes et les hostas.  Au milieu de la plate-bande de hostas et d'hémérocalles trône un pot de mauvaises herbes qui représentent à peine le dixième de ce que j'ai sorti de terre ce matin pour dégager mes amies de l'emprise du chiendent, de la tenace herbe aux goutteux et même de la pervenche et de la bugle rampante, deux plantes jolies mais envahissantes et tenaces comme le général Wolfe à l'assaut des plaines d'Abraham.  Je n'ai pas mentionné les pissenlits qui s'en donnent à coeur joie sur la pelouse autour des arbustes.  Pourtant, jardiner est un acte thérapeutique, cela commence par l'exercice, le grand air et ensuite la contemplation du travail accompli qui apporte une satisfaction aussi intense que si j'avais terminé un tableau.
Matin gris et brumeux qui me fait rêver du lac Indien. Nous avons eu la chance de passer une demi-journée à contempler cette grisaille apaisante, assis bien au chaud près du feu et face au lac. Il a fallu au moins trois bonnes attisées pour enlever l'humidité stagnante dans le chalet. Quel dommage qu'il faille conduire plus de huit heures pour y aller. J'irais toutes les fins de semaine pour me refaire des forces tant la proximité du lac est consolante. 

mardi 19 mars 2013



Enfouie sous la neige, encore ce matin, une grosse neige molle et douce qui couvre tout et veut nous garder dans son cocon. Quel contraste avec Barcelone!  Je m'ennuie de ses palmiers, de ses terrasses de café et de tous les bancs publics où on pouvait prendre une pause au soleil. Quel pays froid et difficile, ce pays qui est le nôtre!

jeudi 24 janvier 2013

Il fait noir, je ne peux dormir, j'ai mon insomnie habituelle.  J'ai ouvert ce paquet de deux cahiers Moleskine.  Un cahier bleu comme la nuit profonde de mes insomnies et l'autre couleur de l'eau d'une chaude journée d'été dans un lac isolé dont les berges sont dégarnies.
En déballant mes cahiers, le bruit du cellophane insistait pour pleurer la détresse que j'éprouve à ne pas dormir.  La reliure du cahier a craqué dans la nuit appelant la douceur de la mine pour se glisser sur le papier et prétendre que les mots ont un sens et reflètent la vie sans vous écorcher au passage.

Voilà j'ai écrit mes souffrances insomniaques et ensuite j'ai attrapé mon livre de chevet: L'embellie par Audur Ava Olafsdottir.  Il y a deux jours, j'ai presque laissé tomber mes autres lectures, fait inhabituel chez moi.  Je commençais à me sentir vraiment happée par le récit de son voyage.  Un voyage avec un enfant de quatre ans, fils de sa meilleure amie, un enfant autiste, presque sourd.  L'héroïne prend le chemin en boucle qui entoure l'Islande, la Nationale 1, pour se rendre au village où elle passait ses vacances durant son enfance.  Elle a gagné à la loterie et double chance, elle a aussi gagné un chalet à la loterie de la garderie du petit Tumi.  Ce chalet sera livré et installé au bord du village en question.
Je commence à me demander si je ne vais pas découvrir un secret d'enfance un peu tordu avant la fin du roman.  Cette femme a une patience infinie, avec l'enfant, avec les hommes, avec la nature mais aussi avec sa voiture et la route.  Elle a aussi une confiance infinie envers tout ce que je viens d'énumérer.  En effet, avec la pluie, les inondations, le ciel gris et toutes les mésaventures qui l'attaquent de front lors de ce périple, il y a longtemps que j'aurais pris l'argent de la loterie et que je me serais enfuie avec l'enfant dans un pays plus hospitalier offrant au moins quelques heures d'ensoleillement quotidiennes.
Alors, je suis arrivée au chapitre cinquante-huit; j'ai l'impression qu'au moins une boucle sera bouclée.  La boucle qui tenait les liens ténus qui l'unissaient encore à son ex-mari qui décide de débarquer chez elle pour réclamer encore un peu plus de notre héroïne.

Finalement tout ce périple a suscité un désir d'écrire chez moi.  Au lieu d'écrire un nouveau texte, j'en ai révisé un que j'aimais bien et me faisait penser à ce genre de pèlerinage que l'héroïne a décidé d'entreprendre.

Au bout du petit matin

Au bout du petit matin, le chemin s'est caché
Au bout du petit matin, la brume s'effiloche en longs rubans détachés
Au bout du petit matin, j'ai versé des larmes
J'ai cueilli ta main comme une arme

Au bout du petit matin, j'ai tremblé dans tes bras
J'ai eu peur que tu ne sois plus là
Au bout du petit matin, j'ai enfoncé mon coeur dans ta main
J'ai gémi, j'ai crié, je me suis perdue et jetée à tes pieds

Au bout du petit matin, j'ai dormi jusqu'à la nuit
J'ai suivi le matin gris dans les pleurs, les cris
Sous la pluie jusqu'à la fin de ma vie.

jeudi 17 janvier 2013

L'orchidée rose pâle penche son long cou gracile vers la lumière du matin et au-dessus d'elle, le laurier-rose prétend offrir une floraison aussi abondante que si je l'avais transplanté au centre de Rome.  Le parfum de ses fleurs me transporte près du Colisée où j'avais eu le bonheur de voir ces capiteuses floraisons me faisant rêver à nos lilas canadiens.  Ici, je dois garder mon laurier-rose à l'intérieur durant les temps froids mais il aime nos étés chauds et humides. Lorsqu'il est placé près d'une fenêtre orientée plein sud, il fleurit presque autant qu'au mois de juillet. Une vraie joie pour une matinée froide de janvier.

mardi 15 janvier 2013






Partir à l'aventure! Les Rocheuses, je voudrais me retrouver à cet endroit au bout du quai à attendre que le jour passe! Un bel effet de perspective, le quai qui se dirige droit dans l'eau, l'horizon qui divise l'espace, les montagnes impossibles à escalader et l'infini du ciel. Il y a de quoi rêver d'aventures.

lundi 14 janvier 2013

Soleil lumineux, neige crevassée, arbres tremblants sous un vent aguichant. Quelle belle matinée pour écrire.  J'aimerais sauter dans mon auto comme l'héroïne de L'Embellie.  Partir pour une aventure, quelle joie!
Le début de son roman me rappelle une de mes aventures.  Vous ne le croirez pas, mais cela m'est arrivé à moi aussi en partant pour un voyage à travers le pays, de recevoir sur mon pare-brise, une oie du Canada.  Quel choc! Quelle ironie en plus, je me trouvais dans les environs de Petawawa et WaWa, la place où on peut voir une immense sculpture d'une grande oie.  La première fois que j'ai parcouru ce chemin, je pensais que le Service des Transports, des Routes, ou je ne sais quel ingénieur avait un sens de l'humour très particulier. Vraiment, ces endroits qui se suivent avec le même son,  WaWA, Petawawa, Ottwa, je ne me rappelle plus de l'ordre mais les noms m'avaient assommée de leur son. C'était presque un WOW, mais pas tout à fait. Je dois vous dire que mon souvenir de ce périple fait encore des WOW WOW dans ma mémoire.  En effet, j'avais obtenu mon permis de  conduire en mai, nous avions une nouvelle auto que Hanz et moi avions étrennée de Saskatoon à Albertville, (Québec, pas Albertville, SK).  Je venais de laisser Hanz à l'aéroport d'Ottawa; j'étais accompagnée de mes deux soeurs, une qui avait son permis mais peu d'expérience et l'autre qui avait un permis temporaire. J'ai commencé par prendre un sens unique en sortant de l'aéroport, OUPS!, ensuite la pluie battante, un orage violent jusqu'à Pembroke au moins.  Enfin l'éclaircie, et c'est le mois de juillet, alors on roule et arrivées à Petawawa, VLAN, une oie sur mon pare-brise.
Alors, qu'est-ce que vous pensez de notre héroïne dans L'Embellie qui frappe une oie et l'amène pour la faire cuire chez elle?  En chemin, elle s'arrête chez son amant et après avoir fait l'amour, accepté le souper qu'il lui a préparé, elle écoute ses remontrances en se disant que ce sera la dernière fois qu'elle le voit. L'héroïne se fait damer le pion; l'amant lui annonce qu'il n'en peut plus et que ce sera la dernière fois.  La suite?
Elle rejoint finalement son mari dans l'intention de lui faire un bon repas avec l'oie qu'elle a tué et il lui annonce qu'il la quitte pour une collègue enceinte de lui.
ET... elle fait l'amour avec lui, lui fait un bon repas...
Mes questions:
- N'auriez-vous pas vous aussi l'envie de prendre votre CHAR et de partir à l'aventure?
- Est-ce que ce personnage de femme libre vous fait envie ou vous répugne?
- Pourriez-vous imaginer avoir une journée avec tous ces détours dans votre journée?
En effet, entre le mari et l'amant il y a eu la visite chez une voyante.
Je dirais de cette histoire qu'elle est à tout le moins décoiffante! Elle me change de mon quotidien.
Finalement, tout cela pour recommander la lecture de L'Embellie par Audur Ava Olafsdottir, l'auteur de Rosa Candida.
Ma lecture de la semaine qui me rappelle un cours d'histoire de l'art que j'ai vraiment apprécié: Le peintre de la vie moderne par Charles Baudelaire. Un petit bijou!