lundi 19 août 2019

Droits d’auteure: Percé, août 2019. Photo par J. Berger
Rocher Percé, combien d’années, de roches pulvérisées, réduites en poussière, te reste-t-il?
Autant que les mille rayures qui composent ta nouvelle promenade, autant que les roches plates qui la décorent, autant que les brins d’herbe qui offrent un peu de douceur aux pieds fatigués de marcher sur les galets qui entourent ta masse imposante et qui composent la plage encore déserte. Un vrai miracle, cette solitude qui t’entoure. Notre trésor de la Gaspésie reste encore accessible et offre de merveilleux points de vue pour l’observer. Ma Gaspésie salée, sablée, enrochée, il a fallu te quitter. Je reviendrai.

Je suis de retour dans un coin du pays, chaud et humide, écrasée par le soleil et ses ombres puissantes. Affalée sur l’herbe, cherchant l’ombre qui m’attaque tout à coup près de l’érable. Je l’enlace et me laisse glisser à ses pieds. Écorce rugueuse dans mon dos, tu serres tes griffes sur ma peau. Les feuilles murmurent, se penchent, épaisses de sève, baladant cette ombre tant désirée au gré de la brise. Bienheureuse saison, été infini, reste ici, loin de la Gaspésie.