mardi 2 novembre 2010

L'automne

L'automne
Je frissonne
Les chênes gigantesques
Jettent leur ombres titanesques
Se tenant en rangs serrés
Afin de nous effrayer
Les oiseaux malveillants
Voltigent au-dessus de nos têtes, nous effrayant
De leurs ailes démesurées
Ils viennent nous envelopper
Veulent-ils nous supprimer
Et nous laisser abandonnés
Sur le sol gelé
Une peur colossale
Nous fait rugir et gronder
Courant tant bien que mal
Dans les ténèbres enchantées

mardi 26 octobre 2010

L'été indien


J'ai pris cette photo en Europe, plus précisément dans le pays de Wales.
Ce matin, la brume flottait à la surface du sol; elle s'est enfuie par rubans vers la forêt et les champs. Une promesse d'été indien dans l'air: vers midi, l'air était chaud et le soleil nous faisait rêver d'un printemps au-delà de l'hiver qui s'en vient. La lumière dorée créait un halo autour des mélèzes habillés de leurs vêtements d'automne. Bientôt, le vent et la pluie vont leur arracher ces beaux costumes, laissant leurs aiguilles sur le sol de la forêt et drapant la forêt dans des voiles gris et verts. L'hiver suivra avec ses rubans de glace, ses couches de neige et de grésil qui nous figeront dans leur paysage. En attendant, savourons les nombreuses teintes de gris, de bleu, de vert avant que l'hiver vienne les couvrir d'un premier frimas. Je rêve de retourner en Angleterre et en Écosse où l'hiver met si longtemps à venir et les verts, les gris et les bleus de l'automne nous enchantent durant de longues saisons.

lundi 11 octobre 2010

Dire merci!

Pourquoi célébrer cette journée? Il y a peu de gens qui savent vraiment exprimer leur gratitude. Je ressens de la gratitude pour une amie qui a pris le temps de m'écrire et me dire qu'elle apprécie mon amitié. Quelle est la valeur de l'amitié? La réponse à cette question varie avec chaque individu. Plusieurs personnes affirmeront qu'un ami (une amie) est là pour combler ses besoins, offrir sa présence et son aide, écouter. En fait très peu de personnes sont prêtes à offrir leur temps et leur présence.  Tous, nous le savons que l'amitié vraie est aussi rare que l'amour.  Merci pour les personnes avec lesquelles j'ai déjà partagé le plaisir de contempler un paysage comme celui-ci. Quel beau signe d'amitié!

samedi 25 septembre 2010

Auteurs préférés

Plusieurs auteurs me viennent en tête lorsque je pense aux livres que j'aimerais placer sur une étagère près d'un fauteuil favori afin de pouvoir les prendre et relire des passages ou les livres en entier. Voici un auteur que j'ai particulièrement aimé: Doris Lessing.  Le premier de ses livres que j'ai lus m'a donné envie de lire tout ce qu'elle avait publié et tout ce qu'elle publierait.  La chance m'a souri;  Doris Lessing est un auteur très prolifique.  J'ai commencé à lire "Le carnet d'or" et je me suis dépêchée de mettre la main sur tous ses livres. J'ai particulièrement aimé la série "Les enfants de la violence".  Je lisais ses livres dans leur langue d'origine mais je pense que les traductions par Albin Michel sont agréables à lire.  Aujourd'hui, j'ai eu la chance de trouver un autre de ses livres: Un enfant de l'amour. Je l'ai lu en anglais mais j'avais le goût de le relire et je me suis demandé si je l'apprécierais encore dans une traduction en français. J'aime le commentaire sur la quatrième de couverture. "Dans ce court roman, Doris Lessing met toute sa puissance de conteuse au service de ses thèmes de prédilection: les désillusions de l'amour, le fossé entre fantasme et réalité et la démission des hommes, plus à l'aise dans le monde des idées que dans la vraie vie. " Quel programme de lecture.  J'ai bien hâte de voir comment elle a utilisé ses talents.

Le crépuscule

Des nuages immenses, d'un bleu foncé, profond, se roulent en boule à l'horizon, des filets de rose, d'orange, de jaune se superposent sur ces masses roulant vers l'ouest. Ici et là, le soleil perce apportant une lueur jaunâtre et un coin de bleu pâle près de la ligne d'horizon.  Sur la scène du firmament, défilent une multitude de scènes, affichant un camaïeu de couleurs incroyables. Quelle déliquescence! Tout cela va se dissoudre dans l'opacité de la nuit en moins de vingt petites minutes. Comme le crépuscule est enchanteur, il nous fait vivre intensément plusieurs séquences visuelles et mouvementées selon les saisons.

vendredi 24 septembre 2010

À La Belle Brume, nous avons une profusion de fleurs et d'arbustes et de fruits cet automne.  Cet après-midi, le vent était chaud et j'aurais voulu me prélasser dans le hamac. Cependant, je trouvais que c'était indécent de le faire devant des gars qui sont en train de construire un escalier pour moi. Ce sera fantastique d'avoir ce grand escalier; je pourrai y mettre des fleurs, m'y asseoir pour jouer avec le chat.  En parlant du chat, il est venu s'installer à mes pieds pendant que je profitais de cette brise tropicale en prenant un thé à la menthe sur le balcon. Quelle belle journée pour vous laisser un souvenir de l'été!

mardi 3 août 2010

Matinée brumeuse

Un ciel gris bleu fondu dans la brume. Les grappes duveteuses de notre fustet d'un rose transparent respirent contre le ciel d'un bleu si liquide, lavé par la pluie et essoré par le vent toute la nuit.Un brin de soleil se pointe au loin. Déjà le mois d'août, notre été canadien nous rend nostalgiques, juillet et sa canicule nous avait fait rêver des tropiques mais quelques feuilles d'érable rougies et tachées de jaune nous donnent un aperçu de l'automne. Il reste deux semaines et ensuite retour au travail.

vendredi 7 mai 2010

Ce matin, le soleil nous offre ses rayons encore mais il a invité une petite brise acidulée qui vous donne le frisson. Le pot d'herbes séchées et jaunies par l'hiver et le froid fait rêver.  J'essaie de me rappeler ses couleurs d'origine, bleu, mauve et un peu de vert. Quel contraste avec l'image que j'en ai en tête!  Les tiges sont fines et cassantes, quelques-unes sont encore courbées.  Elles bougent avec la brise; plusieurs sont emmêlées au centre formant une boule enchevêtrée de brindilles apportées par les vents du nord.
Sur le terreau desséché, des galets sillonnés par des gélivures apportent un peu de rondeur dans cet amas de lignes droites et cassantes.
Un peu plus loin, les plantes semblent sortir de leur torpeur.  Le yucca étire ses longues feuilles triangulaires, la pervenche semble prête à prendre d'assaut toute la plate-bande.  Vais-je gagner cette bataille un jour?  Je l'arrache avec vigueur, je la déterre, je la coupe et elle célèbre ses victoires quelques jours après en partant à la conquête d'un petit bout de terre dénudé.  Pendant que je fourbis mes armes, mon sarcloir, ma petite pelle, mes cisailles, elle se fait des alliés et lance ses racines au-dessus des roches et des galets que j'ai semés à travers le paillis pour la décourager.  Rien n'y fait, petite pervenche aux fleurs mauves, tu sais que tu as conquis ma plate-bande et mon coeur.  Laisse un peu de place aux autres espèces qui veulent s'y établir!

jeudi 8 avril 2010

En avril, ne te découvre pas d'un fil...

Ah! Ah!, le printemps nous a vraiment taquiné cette fin de semaine passée, nous laissant croire que la saison suivante était à nos portes. Soleil, soleil quand tu nous tiens, nous avons dénudé bras et jambes, sorti nos tenues estivales, nos chapeaux de paille, nos panamas et nos verres fumés. MAIS..., ce n'était qu' un petit bisou de soleil pour trois jours et voilà les grands vents, la bise du nord-ouest, l'orage électrique, aurons-nous les flocons aussi? Un bel intervalle pour nous faire croire que l'été se tient à la porte, il s'agit seulement de l'ouvrir. Les bourgeons de mes érables sont ouverts, les lilas ont laissé sortir quelques feuilles, elles pointent vers la lumière, craintives. Devront-elles se cacher, se figer ou même geler et tomber. Quel choc pour ces pauvres arbres! Ah la nature aime nous surprendre et prendre sa revanche sur tous les méfaits dont nous l'avons accablé depuis des milliers d'années. Qu'avons-nous en réserve pour les prochaines saisons? Mille et une surprises. Joyeux printemps!

dimanche 7 mars 2010

Enfin le soleil est de retour!

Comme le soleil nous fait du bien, nous réchauffant, nous donnant de la lumière et de l'énergie. Je n'ai pas d'illusions; je sais que l'hiver n'est pas fini, nous aurons sûrement une ou deux tempêtes de neige ou du grésil. C'est pourquoi il faut aller dehors, absorber la lumière et l'énergie car les jours gris reviendront, nous le savons tous.

mardi 16 février 2010

Si la neige s'en allait MAINTENANT...

Si je frappais sur mon coeur, en ce moment, il rendrait un son comme celui de la neige sous mes skis, sifflant, glissant et lourd. Malgré la luminosité et la légèreté de la neige, je me sens attachée au sol lorsque je glisse sur mes skis.
Si les vagues atteignaient mes pieds, je les ferais danser autour de mes chevilles, tournoyer autour de mes mollets jusqu'à ce que j'en perde l'équilibre et qu'elles décident de faire rouler mon corps dans leur marée montante, le faisant voguer sur leurs crêtes et me portant loin du rivage.
Mais la mer est loin et je n'ai pas à craindre un tel changement dans ma vie. Je resterai bien tranquille à La Belle Brume, occupée par de petits projets sans envergure tout en comblant mes journées paresseuses de petits plaisirs et de questionnements mineurs et sans importance.
Alors, je peux continuer à glisser à la surface de la neige, à pousser mes pieds l'un devant l'autre, parfois entravés par la lourdeur du quotidien, parfois soulevés par les vagues d'amour et d'amitié que je reçois.
Si le vent venait me prendre dans ses courants chauds, un doux zéphyr me pousserait vers la liberté auquelle j'aspire.
Si je n'aimais pas autant ma cage dorée, je laisserais le vent et les vagues me pousser au loin, au bout du monde.

lundi 8 février 2010

Soleil d'hiver

À quand les vagues, le sable doux et chaud, les longues journées paresseuses? En ce moment, le soleil ne résussit pas à nous donner de l'énergie! Il peine à s'élever dans le ciel et y passe de trop courts moments à étirer la journée en heures.
Le soleil pâle d'hiver se dissout dans un  ciel blafard peinant à illuminer le milieu de la journée. La neige scintillant au milieu de l'espace réussit à nous donner de la lumière autant que le soleil grâche à sa capacité de refléter ses rayons dans l'air. Les arbres immobiles comme des gisants figés dans les airs, bruns, noirs, verdis. Mes fines herbes s'étirent vers la fenêtre, se gorgeant des quelques heures offertes pour garder leurs feuilles vertes. Le romarin me redonne de l'énergie, j'aimerais le mettre au coeur de ma table de travail, faire des réserves de son odeur en le touchant souvent afin de laisser ses huiles essentielles sur mes doigts gourds.
La cabane de mes hirondelles offre son trou béant à mes yeux qui cherchent des signes de fin d'hiver ou tout au moins la fin de ces froids infinis qui glacent nos esprits.
Ah printemps! Viens réchauffer mes arbres muets qui ne sont plus que des sentinelles immobiles le long du  sentier triste qui mène à la forêt.