mardi 16 février 2010

Si la neige s'en allait MAINTENANT...

Si je frappais sur mon coeur, en ce moment, il rendrait un son comme celui de la neige sous mes skis, sifflant, glissant et lourd. Malgré la luminosité et la légèreté de la neige, je me sens attachée au sol lorsque je glisse sur mes skis.
Si les vagues atteignaient mes pieds, je les ferais danser autour de mes chevilles, tournoyer autour de mes mollets jusqu'à ce que j'en perde l'équilibre et qu'elles décident de faire rouler mon corps dans leur marée montante, le faisant voguer sur leurs crêtes et me portant loin du rivage.
Mais la mer est loin et je n'ai pas à craindre un tel changement dans ma vie. Je resterai bien tranquille à La Belle Brume, occupée par de petits projets sans envergure tout en comblant mes journées paresseuses de petits plaisirs et de questionnements mineurs et sans importance.
Alors, je peux continuer à glisser à la surface de la neige, à pousser mes pieds l'un devant l'autre, parfois entravés par la lourdeur du quotidien, parfois soulevés par les vagues d'amour et d'amitié que je reçois.
Si le vent venait me prendre dans ses courants chauds, un doux zéphyr me pousserait vers la liberté auquelle j'aspire.
Si je n'aimais pas autant ma cage dorée, je laisserais le vent et les vagues me pousser au loin, au bout du monde.

lundi 8 février 2010

Soleil d'hiver

À quand les vagues, le sable doux et chaud, les longues journées paresseuses? En ce moment, le soleil ne résussit pas à nous donner de l'énergie! Il peine à s'élever dans le ciel et y passe de trop courts moments à étirer la journée en heures.
Le soleil pâle d'hiver se dissout dans un  ciel blafard peinant à illuminer le milieu de la journée. La neige scintillant au milieu de l'espace réussit à nous donner de la lumière autant que le soleil grâche à sa capacité de refléter ses rayons dans l'air. Les arbres immobiles comme des gisants figés dans les airs, bruns, noirs, verdis. Mes fines herbes s'étirent vers la fenêtre, se gorgeant des quelques heures offertes pour garder leurs feuilles vertes. Le romarin me redonne de l'énergie, j'aimerais le mettre au coeur de ma table de travail, faire des réserves de son odeur en le touchant souvent afin de laisser ses huiles essentielles sur mes doigts gourds.
La cabane de mes hirondelles offre son trou béant à mes yeux qui cherchent des signes de fin d'hiver ou tout au moins la fin de ces froids infinis qui glacent nos esprits.
Ah printemps! Viens réchauffer mes arbres muets qui ne sont plus que des sentinelles immobiles le long du  sentier triste qui mène à la forêt.