mardi 16 décembre 2014

Pourquoi je lis?
Je lis pour découvrir d'autres univers, vagabonder et me perdre dans la vie des autres. Parfois cela m'aide à me retrouver au centre de mon propre univers, redevenir le soleil de ma vie, me réchauffer et observer les constellations qui me suivent. Ainsi, cela peut me faire entrevoir le chemin qui me mène à mon plein épanouissement.
Je lis pour vivre mieux lorsque ma vie manque de plénitude, qu'elle est envahie par la solitude, la désuétude, trop de quiétude ou que que je plonge dans l'absurde.
Je lis pour m'amuser quand je veux me défoncer, grimper dans les nuages, escalader les montagens, plonger dans l'abîme des mers, creuser le mystère au fond de la terre.
Je lis pour comprendre les palinodies, la frénésie, la minutie de la poésie.
Je lis car j'aime la vie et j'en découvre des multitudes à travers mes auteurs favoris. Je souhaite que ces auteurs qui me font rêver, qui me font découvrir et apprendre soient très prolifiques afin de satisfaire tous mes bonheurs de lecture.
Cette fin de semaine, j'ai eu le bonheur de découvrir une petite librairie, près de la rue St-Denis, à Montréal. J'y ai trouvé un roman de Pascal Mercier, L'accordeur de pianos. Un écrivain incroyable, un philosophe. Voici une citation sur la quatrième de couverture de ce roman: "L'art permet de se connaître et de montrer aux autres qu'ils ont un espace de possibilités pour mener leur vie." Pascal Mercier.

lundi 8 décembre 2014

Parlons lecture encore une fois!

J'ai lu quelque part, je pense que c'était dans la chronique de Louis-José Houde dans La Presse Plus, qu'il paraît que Bernard Pivot aurait dit qu'il fallait prendre une journée entre chaque lecture pour les digérer. Eh bien, je dois avoir un estomac de fer ou je ne les digère pas du tout, car je lis souvent plus d'un livre par jour et j'en finis deux ou trois par semaine. Ceux que je lis en ce moment charment mon esprit et rassasient mon besoin de beauté. 
Tout d'abord, Charlotte par David Foenkinos. J'ai bien aimé ses autres livres, La délicatesse, Je vais mieux, Nos séparations, Bernard, Les souvenirs. Je les ai tous appréciés à des degrés divers. Charlotte est le livre qui se tient à part, écrit comme un long poème biographique. Pourtant, l'auteur ne prétend pas écrire sa biographie mais plutôt faire le récit d'un destin qui le fascine. Un vrai plaisir de lecture, qu'il faut parfois lire à voix haute pour mieux savourer.
En même temps, je lisais Dagaz par Stéphanie Pelletier, une auteure québecoise qui vit à Métis-sur-Mer. Son style recherché et poétique me fait rêver tout en savourant les descriptions précises et originales des plantes et des animaux. Il y a le drame d'une jeune femme à travers toutes ces descriptions. Un drame bien contemporain au milieu d'une famille des plus étranges, dominée par des femmes mystérieuses, écorchées et burinées comme du bois de grève par les épreuves de la vie.
Je ne pouvais pas en rester là, j'ai commencé à lire des nouvelles de Alice Munro, Rien que la vie. Son écriture, simple, vraie mais si belle et touchante me plonge dans la vérité toute nue d'une autre époque. Ce serait presque choquant de lire le récit de moments marquants de son enfance, si je n'avais pas moi-même été témoin d'événements semblables dans ma propre enfance. D'ailleurs, l'auteure présente ces quatre récits à la fin du livre. Elle dit:"Les quatre oeuvres qui concluent ce livre ne sont pas des nouvelles à proprement parler. Elles forment une unité distincte,... Je crois qu'elles sont les premières et dernières choses - et aussi les plus proches - que j'aie à dire de ma propre vie".
J'imagine sa tristesse à se remémorer sa mère qui fut malade à la fin de sa vie et aussi une amie, Sadie, tuée dans un accident.
Lire trois livres dans la même semaine, cela peut paraître épuisant mais ces auteurs me tiennent compagnie et nourrissent mon imaginaire. J'ai vraiment hâte d'en avoir terminé un pour m'attaquer au dernier roman de Éric Reinhardt, L'amour et les forêts. J'avais été secouée par le seul livre que j'ai lu de cet auteur: Le principe Victoria. Une femme forte et une fonceuse mais finalement une cariatide aux pieds d'argile. Victoria s'est écroulée dans un immense fracas.
 Peinture à l'huile: Cariatide à ma façon, numéro 5.

Photo tirée du site Wikipédia.org pour illustrer les cariatides.

J'ai fait une série de portraits, huile et crayons sur canevas, inspirées par les cariatides. La photo tirée du site Wikipédia était une source d'inspiration mais en fait, j'ai commencé ce projet lorsque j'étais à Barcelone pour une semaine. J'avais pris en photo des fontaines, dont les quatre côtés étaient décorées par des cariatides. J'aimais la souplesse des gestes, l'élégance des tuniques et le côté classique des sculptures. J'ai fait bien des recherches et j'en ai produit 14 portraits. Je crois que je n'ai pas fini mon projet malgré que j'en ai produit assez pour faire une exposition solo. Je vais poursuivre et faire des gravures sur bois à partir du même thème.