Grange dans la Vallée de La Matapédia, je l’ai photographiée chaque été jusqu’en 2020; cet été elle était complètement en ruines. Il était temps que j’en fasse un tableau. Je l’aime bien!
samedi 24 octobre 2020
vendredi 2 octobre 2020
Octobre 2020
Première vague, deuxième vague, tsunami, il n'y aura jamais eu autant d'analogies avec la mer, à ma connaissance, en ce qui concerne un virus.
Nous allons devoir nous habituer et nous adapter: des ressacs, des inondations, les réseaux de santé submergés, le marché du travail inondé et puis noyé, le monde financier à sec...
À n'en plus finir, cette pandémie ne fait que démontrer l'urgence climatique. Bientôt nous allons brûler, souffrir de la sécheresse et de toutes les plaies qui vont survenir à cause des problèmes d'eau potable.
Je souhaite prendre des photos de lieux semblables dans les prochaines années. Heureusement, la lecture nous fait voyager. J'ai fini (ENFIN) À la recherche du temps perdu, Proust, j'ai commencé Don Quichotte, je relis des passages de Le livre de l'intranquilité dePessoa, je plonge dans des romans qui me font oublier le temps comme La mariée de corail de Roxanne Bouchard, Patricia Cornwell, Herman Hesse, je regarde La bête creuse de C. Bernard mais je n'ai pas le courage tout de suite. Dans un autre ordre d'idées, je relis des poèmes, je feuillette mes livres d'art, mes encyclopédies en essayant de chercher un sens à tout ce qui nous arrive.
dimanche 12 avril 2020
samedi 28 mars 2020
vendredi 27 mars 2020
mardi 17 mars 2020
- Fernando Pessoa, Anthologie essentielle, édition bilingue par les Éditions Chandeigne.
Des poèmes fabuleux qui font réfléchir mais aussi des extraits de son célèbre livre « L’intranquilité »
J’apprécie que le texte soit en français et en portugais. Cela me permet de continuer mon apprentissage de la langue portugaise.
- Arturo Pérez- Reverte, « Club Dumas » et aussi « Le tableau du maître flamand »
Voici un auteur qui mélange avec succès les connaissances sur l’art et la littérature avec le style du thriller. Excitant à lire mais j’apprends beaucoup sur les arts et l’histoire.
- Elena Ferrante, « Chronique du hasard » Éditions Gallimard.
J’ai lu d’une traite la série qui commençait avec « Une amie merveilleuse ». J’ai adoré et j’ai beaucoup appris sur la culture italienne. Je découvre avec ce livre sa philosophie de vie à travers ses expériences ainsi que des conseils déguisés en chroniques éditoriales.
- Ken Follett, « Le scandale Modigliani », un autre thriller artistique sur fond de culture italienne.
- Robert Marcel Lepage, « je est un hôte » Éditions La mauvaise tête.
Un livre qu’il faut lire à petites doses puisqu’il est construit à partir de merveilleuses esquisses et dessins, accompagnés de poèmes, de réflexions et de citations. Un bel objet d’art et un livre qui peut apaiser les gens anxieux pour toutes sortes de raisons.
- Jean-Michel Othoniel « L’herbier merveilleux » Éditions Actes Sud
Un livre d’art, un vrai bijou qui dresse un inventaire partiel de fleurs représentées dans des oeuvres exceptionnelles du Musée du Louvre. À savourer lentement et souvent.
mercredi 11 mars 2020
Le Portugal est un pays très hospitalier, ses citoyens sont accueillants, son climat doux et la végétation diversifiée et colorée. J'ai fait une provision énorme de photos et de souvenirs pour inspirer ma démarche d'artiste, tant dans le visuel que dans l'écriture.
Ici au Canada, nous sommes tellement privilégiés de toutes sortes de manières. Je n'arrête pas de dire merci intérieurement à chaque fois que je regarde autour de moi. Les champs, les arbres. le silence, la maison confortable, l'accès facile à tous les services me fait sentir choyée comme une enfant gâtée. J'ai vu des gens pauvres au Portugal, je ne dirais pas la misère mais on la sent toute proche à rôder.
Et puis, je suis revenue à mes routines de lecture, d'écriture et d'exercices. J'avoue que faire une promenade dans la gadoue et la neige à peine fondue ne se compare pas à une promenade sur le bord de l'Atlantique sur les pierres grises et beiges qui ont été placées de façon à former des motifs. Il n'y a pas de comparaison possible avec une marche dans le sable doré ou blanc des plages de l'Algarve.
Cependant, il y a nos petits arbres rabougris, nos conifères si petits quand je les compare aux immenses pins sur le site de Senohra da Rocha ou aux immenses figuiers que nous avons découverts dans un petit parc près du Jardin botanique de Lisbonne. Ils étaient au moins trois à couvrir d'une ombre douce le petit café au centre de ce parc, le Café Esplanade. Je ne me rappelle pas avoir vu rien de semblable au Canada, même pas en Colombie-Britannique. Je n'ai pas assez exploré mon pays.
Voilà la raison des voyages, le dépaysement, la découverte et l'appréciation de l'inconnu et enfin le bonheur de revoir son chez soi et le cadre familier de notre communauté. Cela m'a fait rêver de la Gaspésie et j'ai bien hâte d'aller m'y promener ce printemps et cet été.
Enfin, je peux plonger à mon aise dans toutes les lectures qui m'ont manqué et surtout les auteurs et autrices qui nourrissent et consolent mon esprit et mon âme. De Siri Hustvedt, Colette, Margaret Atwood, Monique Champagne, Sylvie Drapeau, Allison Hoover Bartlett, Catherine Perrin, Elena Ferrante, Patti Smith, Beatrice Masini, Catherine Leroux, Jocelyne Saucier à Virginia Woolf, je butine, je relis, je me promène dans leurs pages, je relis, je me délecte des mots et des poèmes, des images, je rêve, je copie des bouts de phrases, des paragraphes entiers, parfois juste des mots.
Bref, je suis de retour dans mon refuge pour créer, écrire et lire, lire sous fond musical.