lundi 8 décembre 2014

Parlons lecture encore une fois!

J'ai lu quelque part, je pense que c'était dans la chronique de Louis-José Houde dans La Presse Plus, qu'il paraît que Bernard Pivot aurait dit qu'il fallait prendre une journée entre chaque lecture pour les digérer. Eh bien, je dois avoir un estomac de fer ou je ne les digère pas du tout, car je lis souvent plus d'un livre par jour et j'en finis deux ou trois par semaine. Ceux que je lis en ce moment charment mon esprit et rassasient mon besoin de beauté. 
Tout d'abord, Charlotte par David Foenkinos. J'ai bien aimé ses autres livres, La délicatesse, Je vais mieux, Nos séparations, Bernard, Les souvenirs. Je les ai tous appréciés à des degrés divers. Charlotte est le livre qui se tient à part, écrit comme un long poème biographique. Pourtant, l'auteur ne prétend pas écrire sa biographie mais plutôt faire le récit d'un destin qui le fascine. Un vrai plaisir de lecture, qu'il faut parfois lire à voix haute pour mieux savourer.
En même temps, je lisais Dagaz par Stéphanie Pelletier, une auteure québecoise qui vit à Métis-sur-Mer. Son style recherché et poétique me fait rêver tout en savourant les descriptions précises et originales des plantes et des animaux. Il y a le drame d'une jeune femme à travers toutes ces descriptions. Un drame bien contemporain au milieu d'une famille des plus étranges, dominée par des femmes mystérieuses, écorchées et burinées comme du bois de grève par les épreuves de la vie.
Je ne pouvais pas en rester là, j'ai commencé à lire des nouvelles de Alice Munro, Rien que la vie. Son écriture, simple, vraie mais si belle et touchante me plonge dans la vérité toute nue d'une autre époque. Ce serait presque choquant de lire le récit de moments marquants de son enfance, si je n'avais pas moi-même été témoin d'événements semblables dans ma propre enfance. D'ailleurs, l'auteure présente ces quatre récits à la fin du livre. Elle dit:"Les quatre oeuvres qui concluent ce livre ne sont pas des nouvelles à proprement parler. Elles forment une unité distincte,... Je crois qu'elles sont les premières et dernières choses - et aussi les plus proches - que j'aie à dire de ma propre vie".
J'imagine sa tristesse à se remémorer sa mère qui fut malade à la fin de sa vie et aussi une amie, Sadie, tuée dans un accident.
Lire trois livres dans la même semaine, cela peut paraître épuisant mais ces auteurs me tiennent compagnie et nourrissent mon imaginaire. J'ai vraiment hâte d'en avoir terminé un pour m'attaquer au dernier roman de Éric Reinhardt, L'amour et les forêts. J'avais été secouée par le seul livre que j'ai lu de cet auteur: Le principe Victoria. Une femme forte et une fonceuse mais finalement une cariatide aux pieds d'argile. Victoria s'est écroulée dans un immense fracas.

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