Synchronie hivernale
La lourdeur des flocons
Étale sur l’azur et la lande sa couverture de froidure
Étale sur l’azur et la lande sa couverture de froidure
La nature déploie sa parure pour le banquet final
Comme un étal garni de blanches guipures
Tel un guivre couvert d’engelures, le verglas avale les champs et bosquets, laissant dans son sillage un ruban de satin translucide
Le brouillard dense et blanc accroche des guimpes légères sur les bras tendus des demoiselles cloîtrées dans la chapelle hivernale de la forêt
Une rafale folle vient céer une triste farandole laissant des pics et des noeuds glacés comme autant de pierres tombales dans le cimetière de l’hiver
Agitant leurs bras décharnés afin d’attraper quelques oiseaux dansants dans la brise sifflants tels des galoubets aux cris déchirants, les demoiselles secouent leurs voiles blancs au rythme de la valse du vent infernal
Des filets bleutés s’élancent du ciel, cernés de violet, de rose et d’orangé
Roulant devant eux pour un salut final, l’étoile solaire
Et tirant les rideaux sur le spectacle de l’hiver
Catherine
Janvier 2002
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